DANTE – When We Were Beautiful
Voilà donc le quatrième album de ce combo allemande de prog-métal, qui avait fait parler de lui courant de l’année 2010. En effet, notre collègue Eric Piettre avait ensorcelé nos lecteurs avec le second opus du groupe Dante, nous présentant un album qui marqua les esprits vu à l’époque sa première place dans notre Dynatop ! Retour donc pour la bande à Markus Maichel (claviers), Alexander Göhs (chant) et Christian Eichlinger (batterie), qui accueille ici le guitariste Julian Kellner.
Distribué par le label Gentle Art Of Music de notre ami Kalle Wallner (RPWL) et présenté comme une sorte d’alchimie du progressif, le présent opus démarre donc sous les meilleurs conditions avec dès la première composition, un morceau complexe mélangeant rock-progressif et métal-progressif élaboré par des musiciens qui savent ce qu’ils font ! Oscillant entre passages purement brutaux et moments plus techniques où les claviers s’emballent, le groupe apporte d’entrée de jeu une belle cohésion. Ajoutons à cela des refrains savamment construits et un beau solo de guitare, qui complètent ici un tableau bien foutu.
Passé cette longue première plage, on continue sur notre lancée avec un second morceau qui maintient encore l’auditeur dans un métal-progressif ici teinté rock’n’roll, le laissant au sein d’une musique pêchue. Comme pour les précédents albums, Dante pousse alors le volume plus vers le hardcore et une guitare foutrement saccadée. D’ailleurs le travail à la batterie s’apparente aussi à certains moments à un courant typiquement métallique.
Mais revenons au document promotionnel qui nous parle d’alchimie du progressif, car on est effectivement bien en présence d’un métal-progressif multi-facettes où, passages calmes, développés de piano et soli mélodiques de guitares produisent de nombreuses transitions avec un fond musical résolument tourné vers la scène métal. J’oublie aussi le tout bon travail vocal (chant et chœurs), qui lui-aussi parfois apaise la brutalité des assauts sonores.
On continue notre voyage avec même une intro électronique qui lance un brutal démarrage de la guitare, posant finalement encore une trame hard-rock’n’roll qui sert depuis longtemps de base au tempo soutenu des morceaux. Bien sûr Markus assure aussi un travail remarquable sur ses claviers, qui colorent l’ensemble de nappes progressives. D’ailleurs l’orgue fait parfois pressentir l’ombre du grand Deep Purple, pour un album qui sent bon du Dream Theater ou du Haken.
Enfin une composition calme, porte au devant le piano et le chant pour un moment d’accalmie qui temporise les ardeurs déjà bien sollicitées de l’auditeur, qui finit par se perdre dans ce dédale musicale. Pour terminer le dernier morceau qui est plutôt long, présente alors une véritable vitrine du savoir-faire de nos quatre musiciens allemands, qui ont rempli leur mission de nous faire balancer d’un côté à l’autre de leur alchimie du prog ! Bien joué les amis.
Pays: DE
Gentle Art Of Music GAOM 044
Sortie: 2016/03/18