GODSLAVE – Welcome to the green zone
Vous en avez assez de la routine quotidienne? Du métro-boulot-dodo et de la tronche grisâtre de vos camarades de fac, de bureau ou d’usine? Vous avez déjà écouté l’intégrale de l’œuvre d’Exodus plusieurs fois et vous vous sentez blasé? Nous avons un remède : le dernier album des thrash métalleux allemands de Godslave. Le concentré de rage au plutonium et les bonnes vieilles ficelles thrash metal old school devraient vous permettre de reprendre du poil de la bête, de réduire votre cuisine à l’état de copeaux fumants et de retrouver l’envie de tout faire péter à l’occasion de bons gros pogos homériques avec les copains.
« Welcome to the green zone » est effectivement le quatrième album de ces Teutons flingueurs, après « Bound by chains » (2008), « Into the black » (2011) et « In hell« (2013). Originaire de Saarbrücken, Godslave s’est d’abord appelé Slavery lors de ses débuts en 2000. Après une petite démo en 2001, Slavery change de nom et devient Godslave en 2007. Toujours animé par Gnomos (guitare), Bernie (guitare) et The Slavegrunter (chant), Godslave a fait une consommation impressionnante de batteurs avant de porter son dévolu sur Tobias Huwig à partir de 2010 et réintégrer en 2011 l’ex-bassiste de Slavery, Torsten Peeß. Depuis, cette bande de potes s’éclate sans prétentions dans la perpétuation du souvenir du thrash metal des années 80 et la vénération du culte de Slayer, Testament, Overkill ou Exodus.
Il n’y a rien d’original dans la musique de Godslave mais pour les amateurs de thrash metal forgé à l’ancienne, les albums de ce groupe sont un bon moment de détente et l’occasion de se démettre quelques cervicales dans des headbangings furieux. Ici, « Welcome to the green zone » ne déroge pas à la règle et des morceaux comme « Green zone », « Demon » ou « Children of the pit » sont des moments sympathiques et puissants qui aident au défoulement et à l’entretien des articulations. Le dernier morceau de près de sept minutes, « End of history », offre quelques épisodes épiques en guise de conclusion, avec d’étranges parties d’orgue qui sont un peu hors-sujet (apparemment une lubie récurrente chez Godslave).
Ce disque s’adresse donc en priorité aux amateurs de thrash pur jus dont la conception du monde s’est arrêtée en 1988. Les jeunes candidats à ce genre de musique peuvent bien sûr se lancer mais ils devront d’abord avoir suivi la formation classique de base avec les cours des professeurs Slayer, Anthrax, Megadeth, Exodus, Testament, Overkill et Death Angel.
Pays: DE
Green Zone Music
Sortie: 2016/03/18