KOMAH – Flashing nightmare
Avec ce troisième album qui fait suite à « Straight line« (2009) et « Between vice and virtue« (2012), Komah solidifie sa position sur la scène métallique belge. Nous avions laissé Leny Andrieux chant), Nicholas Brynin (basse), Luigi Chiarelli (guitare), Jonas Sanders (batterie) et Antoine Goudeseune (guitare) il y a trois ans, avec leur deuxième album « Between vice and virtue » qui confirmait les qualités musicales de ce combo wallon versé dans un métal moderne à la Lamb Of God/Machine Head.
Cette année, Komah a écrit le troisième chapitre de son aventure discographique avec « Flashing nightmare », un disque qui perpétue certaines habitudes : sortie chez le label Spinal Records et mixage effectué par les soins du producteur Charles de Sutter à partir des enregistrements effectués au Studio 6 de Bruxelles et au studio Atomika à Vossem.
Par contre, il y a encore du nouveau dans les rangs du groupe, puisque le guitariste historique Antoine Goudeseune laisse sa place à Greg Discenza, un musicien qui partage également son temps dans le groupe Ethernity (qui a sorti son troisième album au début de cette année).
La présence d’un nouveau guitariste ne révolutionne pas fondamentalement le style et le son de Komah mais confirme que ces garçons sont arrivés à un niveau technique très pointu qui leur permet de convaincre tant dans un registre agressif que dans les petites touches mélodiques qui s’insinuent de temps à autre dans les morceaux de ce nouvel album. La thématique générale de « Flashing nightmare » repose sur l’idée de la revanche de la nature sur les abus de l’activité humaine. Le groupe évoque les catastrophes naturelles auxquelles l’homme est confronté et pose la question de la justice immanente qui se tient derrière ces catastrophes, punition inévitable de l’humain exploiteur et destructeur.
L’ambiance est donc assez sinistre sur cet album mais les morceaux gardent une force de percussion peu commune. L’ensemble est compact est cohérent, ce qui signifie, en termes polis de critique rock, que Komah n’a pas intégré beaucoup de variété dans ses morceaux. Mais on appréciera sans conteste les puissants épisodes que constituent « Bullets replaced words », « Flashing nightmare », « Walking ghosts », « Closer », « Keeper of the ledger », « So sick » ou « The void », toujours armés de riffs tranchants et d’un chant toujours bien placé.
Ceux qui veulent voir Komah en concert pourront s’aventurer du côté de la Taverne du Théâtre à La Louvière le 14 novembre prochain, ou encore au Tremplin Durbuy Rock Fest à Arlon le 19 décembre.
Pays: BE
Spinal Records
Sortie: 2015/11/06