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DIRTY SHIRT – Dirtylicious

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« Dirtylicious » constitue ma troisième rencontre sonore avec le septuor roumain Dirty Shirt. L’album « Same Shi(r)t Different Day«  de 2010 m’avait très agréablement surpris. Le « Freak Show«  de 2013 m’avait amusé autant qu’il m’avait enchanté. « Dirtylicious » me laisse carrément sur le cul.

Je vais sans doute m’attirer les foudres des associations parentales en avouant qu’il m’arrive de profiter de sorties familiales pour effectuer quelques tests de résistance aux décibels sur les fragiles esgourdes de mes héritiers. Jusqu’ici, seuls le gourmand « Gimme Chocolate » des nippones déjantées de Babymetal et le « Je Collectionne Des Canards (Vivants) » des barjos hexagonaux d’Ultravomit étaient parvenus à faire sortir ma progéniture de la saine léthargie cérébrale générée par l’abus Nintendo DS et de dessins animés de Bob l’Eponge qui caractérises leurs périples en voiture. Je suis donc agréablement surpris de constater qu’après quelques notes seulement du joyeux « Moneyocracy » (NDR : qui suit l’intense intro au violon Tzigane de « Ciorcârlia »), un débat houleux s’installe sur la banquette arrière. Mon fils (10 ans), persuadé qu’il s’agit de la B.O. du nouveau ‘Mario’ tente d’imposer cet avis à sa sœur (4 ans) qui, ne se laissant pas impressionner par l’expert en jeux vidéos, affirme fièrement que cette musique est interprétée par les clowns du cirque (NDR : anecdote véridique). Malgré ces divergences d’opinion, mes passagers s’accordent à trouver la musique superbe et me font le plaisir d’en redemander.

Il est difficile – voir même impossible – de décrire la musique des Dirty Shirt à celui (ou celle) qui n’y a jamais goûté. On pourrait, sans trop se tromper, affirmer que les sept Transylvaniens ont développé une méthode particulière qui leur permet de réinventer le Folk Métal. Ne vous attendez donc pas à découvrir sur leurs plaques les vociférations féroces d’une horde de Vikings rétrogrades en goguette, mais plutôt les expérimentations avant-gardistes d’une tribu Manouche en mal de groove. La musique des traditionnelle des Balkans, qui tenait déjà une place importante sur les opus précédents, est aujourd’hui au centre de toutes les compositions. Pour assurer l’authenticité de sa démarche folklorique, Dirty Shirt s’est adjoint les services du violon, de la clarinette, du cimbalom (piano tzigane) de l’accordéon et des percussions d’un ensemble musical répondant au nom révélateur de Transylvanian Folkore Orchestra. L’amalgame de mélodies traditionnelles et de Métal au groove foncièrement moderne ainsi que l’impressionnante palette de styles vocaux utilisés (NDR : on à l’impression de voguer entre Max Cavalera, Bozo le Clown et le Mystère des Voix Bulgares) permet au groupe de s’assurer de nombreux qualificatifs tels que ‘Pittoresque’, ‘Envoûtant’ ‘Inédit’, ‘Hilarant’ et même, pourquoi pas, ‘Génial’ !

Dépêchez-vous, il n’est pas encore trop tard pour découvrir l’album essentiel de vos vacances !

L’album (36’17) :

  1. Ciorcârlia (2’02)
  2. Moneyocracy (3’32)
  3. Mental Csárdás (3’46)
  4. Maramu (3’26)
  5. Balkanique (3’24)
  6. Dulce-i vinu (3’23)
  7. Cobzar (3’36)
  8. Hotii (3’20)
  9. Dirtylicious (3’00)
  10. My Art (4’28)
  11. Călusarii (2’15)

Le groupe :

  • Dan ‘Rini’ Crăciun : Chant
  • Robert ‘Metalistu’ Rusz : Chant
  • Mihai Tivadar : Guitares, Synthé
  • Cristi Bălănean : Guitares
  • Dan Petean : Guitares
  • Pal Novelli : Basse
  • Vlad ‘X’ Țoca : Batterie

Avec la participation du Transylvanian Folkore Orchestra

Pays: RO
Promusic PM -MRM 29
Sortie: 2015/04/26

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