CD/DVDChroniques

PARADISE LOST – The Plague Within

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Quel bonheur que de pouvoir à nouveau se morfondre au son du Paradise Lost vintage ! En publiant ce quatorzième opus studio, le père de la vague Doom/Death/Gothique européenne des années 90 poursuit le retour en force musclé qu’il avait initié en 2011, lors de la sortie du DVD Live « Draconian Times MMXI «  et de l’album studio « Tragic Idol«  (2012) qui avait suivi.

Contrairement à Moonspell qui, sur son récent « Extinct« , semble encore confondre Depeche Mode et Black Sabbath, Paradise Lost réintègre définitivement les rangs du Métal gras et lourd et se replonge dans les abysses brutales et plombées de sa tendre jeunesse pour nous offrir ce qui est sans doute son meilleur album depuis le triptyque infernal : « Shades Of God » (1992) / « Icon » (1993) / « Draconian Times » (1995).

« No Hope In Sight » fait un peu office de ‘palier de décompression’. Le titre d’ouverture assure une transition relativement douce entre les excès d’onctuosité d’un passé révolu et le retour tonitruant à une réalité plus furibarde. Ainsi, les growls rageurs accordent-il un certain temps de parole aux vocaux clairs si particulier de Nick Holmes. « Terminal », quant à lui, ne se soucie déjà plus d’épargner celles et ceux qui ont découvert Paradise Lost avec « One Second » et « Host ». Greg Mackintosh et Aaron Aedy y assènent le riff le plus véloce de leur carrière tandis qu’Holmes éructe comme en 1990. « An Eternity Of Lies » se veut un peu plus mélodique et plus nuancé, mais nous lui préférons, et de loin, le surpuissant « Punishement Through Time » et son riff massif inspiré par le Doom mid-tempo du Trouble des eighties. De Doom, il en est encore question avec « Beneath The Broken Earth ». Cette fois, cependant le de mid-tempo n’est plus de mise. Adrian Erlandsson (batterie) freine son jeu au maximum afin de pouvoir coller un rythme lourdingue sur les riffs pachydermiques de ses collègues. Le chant Death fait la loi sur ce qui est, à notre humble avis, le titre le plus intense de la plaque. La lourdeur oppressante perdure avec « Sacrifice The Flame », et ce, même si le chant clair et les orchestrations (légères) sont de retour. « Victims Of The Past » décline une palettes d’atmosphères sombres et de rythmes changeants. Tandis que « Flesh From The Bone » alterne les déflagrations de rage intense et les accalmies plombées enrichies de chœurs masculins. Si ses vocaux n’avaient pas été aussi gutturaux, le très Heavy Métal « Cry Out » aurait très pu figurer sur un album classique de la N.W.O.B.H.M. « Return To The Sun », enfin, avec ses chœurs puissants, ses orchestrations discrètes et son subtil mélange de hargne et de mélancolie referme en beauté ce quatorzième chapitre de l’histoire tumultueuse de Paradise Lost. Paradis retrouvé, donc, pour les disciples de la première heure ! Ne passez pas à côté, si vous êtes de ceux-là !

L’album (50’27) :

  1. No Hope In Sight (4’54)
  2. Terminal (4’28)
  3. An Eternity Of Lies (5’58)
  4. Punishment Through Time (5’13)
  5. Beneath The Broken Earth (6’09)
  6. Sacrifice Of The Flame (4’42)
  7. Victim Of The Past (4’29)
  8. Flesh From Bone (4’19)
  9. Cry Out (4’31)
  10. Return To The Sun (5’44)

Le groupe :

  • Nick Holmes : Chant
  • Greg Mackintosh : Guitare lead
  • Aaron Aedy : Guitare rythmique
  • Steve Edmondson : Basse
  • Adrian Erlandsson : Batterie

Pays: GB
Century Media
Sortie: 2015/06/01

Laisser un commentaire

Music In Belgium