MOONSPELL – Extinct
Nombreux sont celles et ceux qui attendaient avec impatience le retour discographique des parrains portugais du Métal Gothique. Elles/Ils accueilleront les ‘bras ouverts’ (NDR : nous nous excusons auprès de l’infortunée dont l’image illustre la pochette pour l’indélicatesse de cette expression) la sortie de ce onzième album de Moonspell qui, nous en sommes convaincus, est plutôt réussi dans son genre. Et, bien que la chose soit contraire aux principes mêmes de la concurrence entre scribouillards, nous tenons à conseiller aux inconditionnels de ‘Fernando Ribeiro et son orchestre’ de, passer, sans regret, à la très bonne chronique d’« Extinct » écrite par notre ami Bernard-Henri Leviathan du webzine français Lords Of Chaos. Bernard-Henri (si c’est bien son vrai nom), en ‘Moonspell-addict’ qu’il est, ne tarit pas d’éloges sur la richesse et la diversité de la discographie du groupe et met en avant les évidentes qualités du nouvel album.
Cependant, en témoin des affrontements qui, au début des années 80, opposèrent les héroïques légions métalliques aux fourbes hordes New Wave, nous nous refusons à faire l’apologie d’un disque Métal occulte qui tient plus de Depeche Mode que de Black Sabbath. Et pour ne pas rouvrir d’anciennes blessures, nous nous contenterons d’énumérer quelques faits saillants :
– « Extinct », qui a été produit par le magicien qu’est Jens Bogren (Opeth, Katatonia, Symphony X, etc), réjouira les amateurs de son clair et puissant3
– Celles et ceux qui apprécient les illustration glauques seront comblés par l’artwork franchement sordide et déroutant signé par Set Siro Anton de Septic Flesh.
– La participation d’un orchestre à cordes turco-iranien et l’intervention lumineuse du bouzouki de Yossi Sassi (ex-Orphaned Land) enchantera les accros à l’exotisme plombé.
Sombre, mélodique, accrocheur et varié, « Extinct » devrait, en toute logique, figurer en bonne place dans la discographie de celles et ceux qui n’ont pas, comme nous, la rancune tenace.
L’album (45’38) :
- Breathe (Until We Are No More) (5’33)
- Extinct (4’42)
- Medusalem (5’06)
- Domina (5’09)
- The Last Of Us (3’26)
- Malignia (5’06)
- Funeral Bloom (4’10)
- A Dying Breed (4’29)
- The Future Is Dark (5’09)
- La Baphomette (2’48)
Le groupe :
- Fernando Ribeiro : Chant
- Pedro Paixão : Claviers, Guitares
- Ricardo Amorim : Guitares, Claviers
- Aires Pereira : Basse
- Miguel Gaspar : Batterie
Pays: PT
Napalm Records NPR 581 CD
Sortie: 2015/03/06