MANGOES (The) – The Mangoes
Groupe américain formé au départ par Bret Bingham et Tim Morse, The Mangoes devrait encore une fois surprendre notre auditoire par un mélange des genres et des courants musicaux présents au sein de cet album. Rien de plus étonnnant après l’opus de Johnny Unicorn qui vous avait déjà très certainement retourné la tête. Bret fût d’abord connu par ses nombreux passages à la télévision y compris pour Hollywood et donc, cet album est son premier projet musical depuis 1996 ! Concernant Tim, il a manifestement un peu plus de bouteille avec, plusieurs expériences derrière lui où, le rock progressif vintage s’est accoquiné avec le classic-rock.
Pour cet opus, le duo de musiciens qui couvrent déjà une grande panoplie d’instruments (chants, guitares, ukulélé, claviers, batterie) s’offre les services d’une imposante équipe de 11 musiciens supplémentaires qui couvrent, divers types de percussions, de la trompette et du violon. Ces mêmes comparses sont là aussi pour épauler le travail vocal et l’efficacité de la batterie. Parlons aussi de l’artwork présentant des décors de fruits, de plage et de palmiers présageant je suppose, d’un contenu musical exotique ! Dernière remarque avant de se lancer dans l’arène, le nombre imposant de compositions puisque l’album nous propose pas moins de 19 pistes !
Il est temps de s’y mettre et de décrire si possible, une vision d’ensemble du contenu sonore avec tout d’abord, du rock progressif porté par un chant assez théâtral. Proche d’un classic-rock ou de la pop-musique cher aux Beatles, cette première composition nous berce légèrement. Musique de film il me semble pour suivre une ballade rock apaisante puis, c’est le tour d’une ballade acoustique et romantique. Arrivée d’une bossanova et d’une musique traditionnelle espagnole qui nous rapproche, d’un Los Lobos lorsque le rock se fait sentir. On sent également l’empreinte d’un Carlos Santana époque des premiers albums et aussi du fameux « Lotus ».
Jazz-rock cette fois avec l’entrée en jeu de la trompette et d’un chant posé tout en velours. On saute gaiement d’un courant à l’autre avec finalement, assez bien d’aisance. Retour du rock progressif où, guitares électrique et acoustique mènent les débats. Le chant se veut toujours vintage au sein d’une ambiance parfois seventies. Mais voilà une sorte d’électro-rock qui évolue vers un disco électronique, de quoi vous mettre le doute sur les intentions de nos compositeurs ! C’est alors le moment d’une musique futuriste qui introduit un hard-rock aux relents de Deep Purple.
Nous n’avons pas encore parcouru la moitié de l’opus et déjà, les chansons se suivent sans presque jamais se ressembler. La suite reste du même acabit avec une ballade acoustique, du heavy-métal, de la soul, du blues-rock ou du hard-rock. Sans continuité particulière, les compositions hétérogènes égrènent cet album où, l’imagination des deux concepteurs part dans tous les sens !
Si Jhonny Unicorn ou même Periphery mélangeaient les genres au sein d’un même morceau, The Mangoes construit chaque chanson au départ d’un style plutôt précis. Tout est ici correctement joué sans pour autant, révolutionner la musique ou proposer des morceaux d’exception. Rafraichissant je dirais !
Pays: US
Autoproduction/Mango Music 0001
Sortie: 2014