HEKZ – Caerus
Il est presque impossible de ne pas sonner comme un ersatz de Dream Theater lorsque l’on combine Métal et Progressif et le monde entier semble s’en être fait une raison. Si HeKz ne fait pas exception à cette règle douloureuse, il a quand même le mérite d’affiner le processus de clonage en incorporant une bonne dose d’ADN personnel au matériel génétique fourni par son modèle américain.
HeKz est un quintette britannique formé en 2005 dans la ville de Bedford (NDR : à plus ou moins 90 km de Londres). Le groupe a publié quatre EPs (« HeKz », « Exodus », « Another Time » et « ORFEO ») entre 2005 et 2009. Son premier album « Tabula Rasa », sorti en autoproduction en avril 2012, lui a valu une reconnaissance nationale et le titre de ‘Best Newcomer’ aux Awards 2013 du fameux magazine anglais Classic Rock Society. Les nombreuses qualités de son nouvel opus, intitulé « Caerus », devraient lui permettre d’asseoir sa réputation au sein de la communauté Métal Progressive internationale.
« Caerus » possède, en effet, toutes les qualités inhérentes aux meilleurs albums du genre : des titres longs et ambitieux (NDR : mention spéciale pour les dix-sept minutes du « Journey’s End » final) ; des atmosphères changeantes servies par une technique imparable ainsi que par un sens inné de la mélodie accrocheuse et du riff efficace. Heks se distingue surtout de ses collègues de jeu lors des joutes instrumentales épiques et envoutantes qu’il personnalise par l’utilisation de guitares jumelles ‘Maideno-Priestiennes’ et de claviers aériens auxquels s’ajoutent parfois les notes d’un orgue vintage rappelant l’Uriah Heep de Ken Hensley.
Le chant particulier de Matt Young, un peu déconcertant au premier abord, ajoute à la personnalité du groupe. Le vocaliste semble partagé entre l’envie d’adhérer au style des ténors du métal progressif et celle d’apporter à sa prestation une dimension plus théâtrale (NDR : on a parfois l’agréable impression d’entendre le regretté Andrew McDermott (Threshold) chanter du Meat Loaf).
« Caerus » est probablement la dernière bonne nouvelle de 2014 en ce qui concerne le métal progressif. Un disque que vous pourrez définitivement déposer sous le sapin des aficionados du genre si vous désirez égayer leurs fêtes de fin d’année.
L’album (77’09) :
- Progress & Failure (7’39)
- Liberation (5’20)
- Disconnect The World (3’43)
- From Obscurity To Eternity (5’36)
- The Black Hand (12’40)
- Kingdom (7’39)
- The Left Hand Of God (5’07)
- Homo Ex Machina (11’52)
- Journey’s End (17’30)
Le groupe :
- Matt Young : Chant, Basse
- Alastair Beveridge : Guitares électriques et acoustiques
- Tom Smith : Guitares électriques
- James Messenger : Claviers
- Kirk Brandham : Batterie
Les invités:
- Audrey Riley : Violoncelle
- Owen Hughes : Violon
- Abi Murray : Flute
Pays: GB
BMHAudio/Cherry Red Records – BMH CD 001
Sortie: 2014/11/03