WAVERLY LIES NORTH – A Soul In The Void
Waverly Lies North ! De ce patronyme énigmatique, nous retiendrons tout d’abord le mot ‘North’ ; car c’est du Nord de la France (NDR : d’Abbeville en Picardie pour être précis) que nous vient ce quintette Métal Symphonique. Une enquête ‘éclair’ menée sur la toile nous apprendra que le mot ‘Waverly’, quant à lui, fait référence au Waverly Hills Sanatorium, un bâtiment situé à Louisville dans le Kentucky qui, au début du siècle dernier, abritait un centre de traitement expérimental pour malades atteints de tuberculose. On raconte que 63.000 patients y sont décédés dans des conditions atroces et que certains infirmiers y ont perdu la raison. Ce bâtiment, qui fut un véritable lieu d’épouvante, a aujourd’hui la réputation d’être hanté par les gens qui y ont souffert (NDR : ‘l’endroit le plus hanté de la planète’ affirme le Site Officiel de ses actuels propriétaires, qui exploitent l’horrible affaire en proposant une série de séjours et de visites destinés aux amateurs de paranormal). Waverly Lies North est donc un nom plutôt approprié pour une formation ayant choisi de faire du surnaturel le thème principal de ses lyrics.
Projet des frères Ed et Julien Mehay (NDR : respectivement batterie et guitare), Waverly Lies North a subi quelques changements de personnel depuis sa création en 2012. Outre le duo familial initial, le groupe est aujourd’hui constitué d’Antoine Petit-Gas à la guitare lead (NDR : Bruno Poidevin, qui occupe ce poste sur l’album, vogue désormais vers de nouvelles aventures), Jerôme Pecquery à la basse et Eric Pariche (Superscream) au chant. Sur l’album « A Soul In The Void », de superbes vocaux féminins ont été assurés par la chanteuse soprano Audrey Escots.
Une première version de « A Soul In The Void » (NDR : qualifiée de ‘démo de haut niveau’ par le label Brennus Music) est sortie en 2013. Le groupe nous fait aujourd’hui découvrir la ‘version 2014’, remastérisée, agrémentée d’un nouvel artwork plutôt réussi et pourvue d’un titre supplémentaire.
La musique proposée sur « A Soul In The Void » pourrait être qualifiée de Métal Symphonique contemporain. Le groupe y fait preuve d’une impressionnante maturité et d’une excellente maitrise de ses instruments. Les compositions combinent une rythmique musclée et de solides guitares à d’envoutantes nappes de claviers. Le tout est rehaussé par un travail vocal impressionnant. Le chant d’Eric Pariche, qui rappelle souvent Tom Englund d’Evergrey (NDR : sans le côté gothique), est souvent rehaussé par des chœurs Therionesques et parfois secondé par le chant opératique d’Audrey Escots.
La chanson « A Soul In The Void », qui a donné son nom à la plaque, frise pour nous la perfection métallique. Ce titre à tout pour lui : un riff thrashy hautement headbangable, un clavier générateur d’atmosphères angoissantes, des chœurs envoutants et, surtout, un refrain accrocheur au possible. Si l’album n’avait été constitué que de titres de cette trempe, nous aurions sans-doute tenu notre album de l’année. Cependant, si les autres titres sont tous d’excellente facture, ils ne sont tout à fait aussi réussis que la plage éponyme (NDR : n’oublions pas qu’il s’agit d’un premier album et que la marge de progression est encore considérable).
Un disque fortement recommandé si vous aimez les histoires angoissantes et que vous appréciez un soupçon de Therion dans votre tasse d’Evergrey.
L’album (49’29) :
- The Curse (Lux In Tenebris) (6’05)
- A Soul In The Void (6’07)
- Cherish No Hope (4’57)
- Labyrinth (5’51)
- Chimaera (5’46)
- Aria Nocturna (7’00)
- Gilded Faith (5’59)
- Follow The River (5’10)
- Final (1’45)
Le groupe :
- Bruno Poidevin : Guitare Lead
- Julien Mehay : Guitare
- Ed Mehay : Batterie
- Eric Pariche : Chant
- Jerome Pecquery : Basse
Pays: FR
Brennus Music BR 8283
Sortie: 2014/03/20