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JENNY IN CAGE – The perfect side of nonsense

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Formé à Paris en 2008, Jenny In Cage a connu quelques petits incidents de parcours avant de trouver sa vitesse de croisière. Le groupe fondé par Pascal Giudicelli (guitare) sort un premier album en 2009, mais en raison d’une désertion massive des autres membres du groupe, « Solid liquid ether » se vend mal et ne permet pas de réunir assez de fonds pour envisager l’album suivant. Sans personnel, Pascal Giudicelli passe quasiment deux ans à reconstituer son potentiel et parvient enfin à stabiliser une équipe autour de Julien R. (chant), Thomas Conraux (basse) et José Castillo (batterie).

Afin de trouver du pognon pour mettre en route le deuxième album, les hommes de Jenny In Cage ont la bonne idée de passer par le site KissKissBankBank, qui a pour but de récolter des fonds provenant de bienfaiteurs volontaires, moyennant quelques gratifications, du genre album dédicacé offert et remerciements officiels sur l’album. Il faut peu de temps pour réunir la somme désirée et fin 2013, le groupe a les moyens de préparer son album, qui sera entièrement autoproduit.

Un passage aux studios Donkey Shot de Paris, avec Fred Duquesne aux manettes, aboutit à ce « The perfect side of nonsense », album de rock que l’on pourrait situer entre Placebo et Smashing Pumpkins, pour simplifier. Car les influences musicales du groupe sont multiples et on peut aussi déceler du Deftones, du Muse, du Radiohead et du Pearl Jam au milieu des mélodies ardentes composées par Jenny In Cage. Le groupe a mis sur partition une douzaine de titres qui révèlent de la complexité, de l’urgence et une excellente maîtrise instrumentale. Jenny In Cage est l’exemple de groupe qui a réussi à fusionner ses influences premières avec un style propre, ce qui n’est pas toujours facile.

Jenny In Cage cultive l’émotion et la rage sur ce nouvel album, dont des titres comme « Just a toy boy » ou « One more day on Earth » frappent directement au cœur. On est également bien impressionné par « A beautiful wrong » et « In the end » qui termine l’album (enfin pas tout à fait car il y a un morceau caché). Le chant est en anglais et développe à la fois de la puissance et une gravité chagrinée, propice à la mélancolie et à la colère. Bref, on ne rigole pas chez Jenny In Cage mais on marque les esprits avec un rock à la fois costaud et fin, très estimable.

Souhaitons donc à Jenny In Cage un avenir prospère et la possibilité de revenir rapidement avec un nouvel album aussi intéressant que celui-ci.

Pays: FR
Autoproduction
Sortie: 2014/10/25

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