EYESBERG – Blue
Groupe ayant déjà joué dans les années 70 et 80, les cinq musiciens de l’époque Georg Alfter, Michael Buchner, Thomas Klarmann (actuellement dans ARGOS et SUPERDRAMA), Norbert Podien et Malcolm Shuttleworth ont toujours proposé une musique influencée par les mélodies du rock progressif des seventies. Voulant créer leur propre style, les musiciens n’ont cessé de progresser à travers toutes les compositions écrites depuis les débuts. 30 ans plus tard, Georg et Norbert ont choisi de revisiter et de développer leur ancienne carrière en utilisant les nouvelles technologies d’enregistrement. Tous deux aidés par Malcolm et le jeune batteur Ulf Jacobs d’Argos, c’est en fait la toute première fois que les chansons sont pressées sur un support ! Recréation donc de vieilles compositions datant de près de 3 décennies qui, devraient nous replonger dans la grande époque du progressif.
D’entrée de jeu, c’est dans un mélange alliant néo-prog et progressif des seventies façon Genesis que l’auditeur est plongé avec quelque chose d’assez mélodique. Les connections avec Arena sont bien présentes où le jeu des claviers approche celui de Clive Nolan ou de Rick Wakeman et où, le chant prend un timbre proche de Phil Collins. Vient ensuite la flûte qui nous remet dans l’ambiance de Camel avec une guitare aérienne et l’appui des claviers. Le chant prend ici une coloration plutôt Peter Gabriel sans oublie des relents du grand Phil. La musique oscille entre un vieux Genesis et un actuel The Watch avec une guitare toujours aérienne. Un blues-rock synthétique vient surprendre l’auditeur avant de revenir, à quelque chose de plus progressif et proche du Marillion première période. Notons d’ailleurs que le chant s’apparente au grand Fish !
Retour du néo-prog et de Camel avec un travail vocal qui se place entre Phil Collins et Simon & Garfunkel et où, les solos de guitare restent un vrai plaisir d’écoute. Changement de registre avec un folk-progressif un peu plus commercial et une ballade temporisée qui s’ouvre au départ d’une intro atmosphérique et futuriste. On continue les changements avec cette fois, un funk-électro progressif assez surprenant qui introduit, une composition où la Genèse nous revient de plein fouet avec le souvenir des duos endiablés Banks-Hackett !
On termine avec du rock progressif introduit par des synthétiseurs futuristes et étrangement, un hard-rock blues façon Deep Purple qui tire par la suite vers le progressif. Dans l’ensemble et s’il n’y a rien de révolutionnaire, on constate rapidement que c’est bien une remise à neuf de vieilles compositions qui nous est ici proposé. Peut-être un peu rétro et parfois quelque peu commercial, les suiveurs du grand Genesis y retrouveront leur compte.
Pays: DE
Progressive Promotion Records PPRCD026
sortie: 2014/10