CD/DVDChroniques

ATKINS MAY PROJECT – Empire Of Destruction (CD+DVD)

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

À 67 ans, Al Atkins remonte sur la chaire du prêcheur pour plaider la cause du Heavy Métal. Celui qui fut l’orateur de Judas Priest entre 1969 et 1973 (NDR : avant l’ordination du père Halford) revient au devant de la scène pour nous présenter « Empire Of Destruction », le dernier né de cet Atkins May Project qu’il partage avec le guitariste chrétien Paul May.

Rien n’a changé depuis la sortie de l’opus précédent (« Valley Of Shadows« ). Comme il y a deux ans, Atkins et May sont seuls aux commandes. Le premier se charge du chant, le second des cordes et de la production. Le livret ne mentionne toujours pas de batteur et il faut probablement en déduire que le duo a fait appel à une machine pour marquer le rythme de ses compositions. Si le style de ces dernières est toujours relativement proche du Classic Heavy Rock, pré-N.W.O.B.H.M. que jouait Judas Priest dans le courant des seventies, on ne peut toutefois pas affirmer qu’« Empire Of Destruction » sonne comme un album du Priest ancestral. Le timbre rauque et profond d’Atkins est sans doute la raison principale de cet état de fait. Comme le souligne très habilement le rédacteur de la bio fournie par le label Gonzo Multimedia : ‘on a l’impression que celui-ci se gargarise tous les matins avec une décoction de lames de rasoir’. On ne peut pas non plus accuser Paul May d’avoir calqué ses parties ‘solo’ sur les plans de Tipton et Downing puisque son style se rapproche plus de celui des ‘shredders’ des eighties que des fameuses ‘twin guitar’ du gang de Birmingham. May, rappelons le, est un requin de studio bien connu du milieu ‘Christian Rock’ qui à posé ses lignes de guitares sur une bonne cinquantaine d’albums d’artistes internationaux.

Chacun appréciera « Empire Of Destruction » selon ses propres critères. Les plus jeunes le trouveront daté et vieillot et l’oublieront rapidement. Les nostalgiques, dont nous faisons partie, salueront le retour de cette figure historique du métal et le côté authentique de son Heavy Rock. Ils apprécieront la fougue guerrière de titres tels que « World At War » et « The Midas Touch », ils seront émus par les subtiles mélodies d’« Here Comes The Rain » et « Whisper To The Wind » et headbangeront sur les brûlots que sont « The Darkness Within » et « Reckless Child ». Ils regretteront, cependant que le duo n’ait pas fait appel à une ‘oreille’ extérieure pour l’aider à améliorer une production sonore qui, souvent, manque de puissance et de finesse.

La pochette, que nous trouvons sublime, a été dessinée par l’artiste anglais Rodney Matthews dont les œuvres illustrent nombreux classiques de Rock et de Metal comme, par exemple, le « On A Story Teller’s Night » de Magnum, l’« Aqua » d’Asia, le « Crazy Nights » des Tygers Of Pan Tang ou encore le « Time Tells No Lies » des Praying Mantis.

Le DVD offert en bonus est sympathique mais sans plus. On y découvre quelques clips vidéo réalisés avec un budget réduit et une interview sympathique des deux protagonistes de l’affaire.

« Empire Of Destruction » n’est ni meilleur, ni moins bon que son prédécesseur et c’est sans doute là que le bas blesse. Nous sommes partagés entre l’immense respect que nous éprouvons pour Al Atkins et la sensation désagréable que la plaque, truffée d’excellente compositions, aurait été bien plus jouissive si elle avait bénéficié d’une meilleure production.

L’album (58’01) :

  1. World At War (5’37)
  2. The Midas Touch (4’26)
  3. Here Comes The Rain (9’07)
  4. The Darkness Within (4’37)
  5. Reckless Child (5’14)
  6. Paranoia (5’01)
  7. R U Ready (2’34)
  8. Dog Eat Dog (4’40)
  9. Whisper To The Wind (12’44)
  10. End Of The Earth (bonus track) (3’57)

Sur le DVD :
Clips vidéo de

  1. Welcome To The Nightmare
  2. Fight
  3. The Shallowing (Unplugged)
  4. The Darkness Within (4’37)
  5. Enslaved To Love (3’57)

Interviews de Paul May et Al Atkins.
Le groupe :

  • Al Atkins : Chant
  • Paul May : Guitares

Pays: GB
Gonzo Multimedia HST286CD
Sortie: 2014/09/29

Laisser un commentaire

Music In Belgium