GRAVE DIGGER – Return Of The Reaper

On se souvient qu’il y a trente ans, des albums tels que le « Gates Of Purgatory » de Running Wild ou le « Heavy Metal Breakdown » de Grave Digger avaient sauvé le Heavy Métal teuton de la ‘Scorpionnite’ aigüe qui menaçait de détruire son intégrité en y réinjectant une bonne dose de testostérone. Grave Digger, puisque c’est lui qui nous intéresse aujourd’hui, avait encore publié quelques manifestes incontournables (« Witch Hunter » en 1985, « War Games » en 1986) avant de jeter l’éponge. Le groupe était réapparu en 1993 avec un « The Reaper » plutôt réussi qui lui avait permis réintégrer une place de choix au sein de la scène Power/Speed Métal allemande. Le groupe avait ensuite exploré des voies de traverses en proposant une série d’enregistrements épiques, folkloriques et symphoniques qui lui avaient assuré les faveurs d’une cohorte de nouveaux fans tout en laissant les anciens sur le carreau.

Le nouvel album, judicieusement intitulé « Return Of The Reaper », marque la volonté d’un retour aux affaires purement métalliques avec des compositions allant droit à l’essentiel, et des textes, qui, bien qu’ils fassent tous plus ou moins référence au thème de la mort, ne forment pas, comme sur les albums précédent, de véritable récit conceptuel.

Le disque démarre sur une intro on-ne-peut-plus appropriée puisqu’il s’agit de la fameuse « Marche Funèbre » de Chopin revisitée en mode métallique. « Hell Funeral », « War God », « Road Rage Killer » ou « Satan’s Host » avec leurs riffs speedés, leur cavalcades de double pédale, leurs soli de guitares mélodiques et leurs refrains hymniques à souhait, démontrent que le ‘fossoyeur teuton’ n’a pas oublié la recette du Métal qui dépote. « Tattooed Rider », et son intro calquée sur celle du « Turbo Lover » de Judas Priest, nous fait un instant craindre le pire, mais se révèle, au final, être une véritable incitation au headbanging. C’est également le cas de titres ‘mid tempo’ tels que « Season Of The Witch », « Dia De Los Muertos » ou « Grave Desecrator », qui sont presque aussi douloureux pour les cervicales que pouvait l’être le « Balls To The Walls » d’Accept en 1983. La ballade « Nothing To Believe », qui clôture la plaque en douceur, est sans doute le seul titre dispensable de ce nouvel opus.

Signalons pour terminer, que l’artwork est franchement réussi, que ce soit au niveau de la pochette (qui donne franchement envie de mettre la main sur une version vinyle) ou des photos du livret qui nous mettent immédiatement dans l’ambiance.

L’album (43’32) :

1. Return Of The Reaper (1’16)
2. Hell Funeral (3’01)
3. Wargod (3’46)
4. Tattooed Rider (4’04)
5. Resurrection Day (2’59)
6. Season Of The Witch (5’04)
7. Road Rage Killer (3’18)
8. Grave Desecrator (4’23)
9. Satan’s Host (2’56)
10. Dia De Los Muertos (4’15)
11. Death Smiles At All Of Us (3’52)
12. Nothing To Believe (4’33)

Le groupe :

• Chris Boltendahl : Chant
• Axel Ritt : Guitares
• Stefan Arnold : Batterie
• Jens Becker : Basse
• HP Katzenburg : Claviers

Pays: DE
Napalm Records – NPR 533
Sortie: 2014/07/11