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VALLENFYRE – Splinters

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Notre chronique de l’album « A Fragile King«  parue fin 2011, relatait les circonstances tragiques qui avaient mené Gregor Mackintosch à la création de l’exutoire Vallenfyre. À l’époque, le guitariste de Paradise Lost n’avait pas encore décidé si le projet serait autre chose qu’un ‘one-shot’. Le succès remporté par la plaque et l’enthousiasme du public lors des quelques concerts donnés par son ‘super-side-projet-extrême-old-school’ ont manifestement pesé dans la balance et l’ont aidé à prendre la bonne décision.

« Splinters » est le titre du nouvel album de Vallenfyre. Si l’on fait abstraction de Mully, le troisième guitariste qui officiait sur « A Fragile King » et qui semble avoir disparu corps et âme, le line-up du groupe n’a pas changé. Mackintosch se charge à nouveau des vocaux (extrêmes) et de la guitare lead. Il est toujours secondé à la six-cordes par Hamish Glencross de My Dying Bride. Quant à la section rythmique, elle est encore constituée par le tandem Adrian Erlandsson (Paradise Lost, At The Gates) à la batterie et Scoot (Doom, Alehammer, Extinction Of Mankind) à la basse.

Comme son prédécesseur, « Splinters » plonge dans les racines extrêmes de ses célèbres géniteurs. Ceci ne signifie pas pour autant que le nouvel album soit copie conforme de l’ancien. Si, pour ses nouvelles compositions, Vallenfyre emprunte à nouveau au Thrash/Black primitif, au Death Old School, au Doom et au Crust-Punk, il se se fait un point d’honneur à pousser ses influences dans une direction plus extrême : le Doom est plus lourd, le Crust plus sale, le Black plus noir et le Death encore plus moribond. Kurt Ballou, le producteur de la plaque (NDR : et accessoirement le guitariste de la formation Hardcore/Metalcore américaine Converge) est parvenu à capturer l’essence de Vallenfyre. Le son primitif, gras et boueux renvoie directement à l’underground extrême de la fin des eighties et de l’aube des années 90. Des titres tels que « Scabs » ou « Savages Arise » rappellent le Death Métal lourdingue des premiers Entombed et Grave. « Bereft », avec sa rythmique pachydermique, son chant guttural et ses touches de violon mélancolique évoque immanquablement le My Dying Bride antique d’« As The Flower Withers » ou « Turn Loose The Swans ». « Splinters », la plage éponyme, ralentit encore le tempo au point de devenir une tuerie claustrophobe proche du Funeral Doom actuel. A l’inverse des titres tels que le brutal « Instinct Slaughter » ou l’ultra véloce « Cattle » semblent trouver leur inspiration dans Grindcore ancestral d’un groupe tel que Napalm Death. « Odious Bliss » et « Dragged To Gehenna » remontent encore un peu plus loin dans le temps pour ressusciter le Métal noir et primitif de Celtic Frost.

Loin de nuire à l’homogénéité, les nombreuses variations de style et de tempo font de « Splinters » un disque intense et captivant de bout en bout. Réussir l’exploit d’être à la fois sale et sans taches : Gregor Mackintosch l’a fait. Hautement recommandable !

L’album (43’17) :

  1. Scabs (3’36)
  2. Bereft (7’11)
  3. Instinct Slaughter (1’26)
  4. Odious Bliss (4’10)
  5. Savages Arise (2’40)
  6. Aghast (5’15)
  7. The Wolves Of Sin (3’08)
  8. Cattle (2’57)
  9. Dragged To Gehenna (4’16)
  10. Thirst For Extinction (2’07)
  11. Splinters (6’28)

Le groupe :

  • Greg Mackintosh : Chant et Guitare Lead
  • Hamish Glencross : Guitare Lead et Rythmique
  • Scoot : Basse
  • Adrian Erlandsson : Batterie

Pays: GB
Century Media
Sortie: 2014/05/12

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