PSYGNOSIS – Human Be[ing]
Alors en cherchant bien, nous avons pu expliquer ‘Human Boeing’ (l’homme volant gros porteur), ‘Human Beijing’ (la capitale chinoise à visage humain), ‘Human Boing Boing’ (l’homme monté sur ressorts) ; par contre, il nous a été impossible d’expliquer autrement que par son côté esthétique cette adjonction de ‘[ ]’ dans le titre « Human Be[ing] ». A moins que ces ‘crochets’ soient tout simplement l’expression graphique d’un besoin compulsif de paraitre unique et original.
Après avoir écouté ce second album de Psygnosis, nous serions tentés d’opter pour la seconde solution. Car malgré son appartenance à la famille ‘Métal’, le quatuor français (basé à Mâcon en Bourgogne) prône (NDR : c’est lui qui l’affirme) ‘la liberté ; les compositions sans limites, sans barrières et sans formats préétablis’. Une liberté qu’il applique non seulement à la durée de ses titres (NDR : cinq des sept plages qui composent « Human Be[ing] » atteignent/dépassent les dix minutes), mais aussi à la configuration de son groupe (NDR : le ‘Human [ba]tteur’, est remplacé par une machine programmée) et, bien sûr, au style musical qui, il est vrai, s’éloigne un tantinet du moule métallique habituel.
Pour nous simplifier la vie, Psygnosis résume sa musique par ces trois mots : Metal Extrême Atmosphérique. Sur son site internet, le groupe affirme être l’alliance parfaite entre Pink Floyd, Origin, Meshuggah et Aphex Twin. Nous tempèrerons un peu le propos en remplaçant Pink Floyd par l’Anathema extrémiste des années 90 et Meshuggah par Gojira à qui Psygnosis emprunte le groove et les atmosphères plombées.
Entre les vocaux schizophrènes, les manipulations électroniques et les riffs qui se font tantôt pesants à l’extrême, tantôt méchamment agressifs, la plaque est ponctuée de discours susurrés et de dialogues extraits de films (ou de reportages ?) qui créent indéniablement une ambiance particulière.
Cependant, la liberté revendiquée par le groupe à un prix : celui de l’inaccessibilité. Les amateurs de joies simples passeront immédiatement leur chemin tandis que les esprits torturés, qui dans un premier temps se délecteront de ces compositions extrêmes à tiroirs, finiront par se lasser de ne trouver que très peu de points d’accroche leur permettant de mémoriser la musique.
Intéressant et recommandable toutefois.
L’album (64’15) :
- Phase 6 (11’48)
- Resurrection (10’12)
- Lost In Oblivion (9’44)
- SilEnt (6’03)
- SilEnt Part.2 (1’54)
- Drowning (10’24)
- Hurricane (14’03)
Le groupe :
- Yohan Oscar : Chant
- Remi Vanhove : Guitares, Chant, Samples, Programmation batterie
- Jeremy Tissier : Basse
- Anthony Mouchet : Guitare
- Raphaël Verguin : Violoncelle (Musicien Additionnel)
Pays: FR
Dooweet Promotion PSY 1000/1
Sortie: 2014/03/26
Salut Michel !
Juste petite précision, eeeeet non les crochets ne sont pas là que pour faire beau ni pour faire original 🙂 C’est plutôt une manière de vouloir dire « être humain », sans être juste une partie de l’humanité mais être un individu à part entière (d’où le « ing » entre crochets), c’est un peu le concept qui est développé tout au long de l’album via les paroles et les samples 🙂