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BLUES POWER BAND – Invasion

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Il avait fait forte impression avec son album « Dark room«  en 2012, le revoilà en 2014 : le Blues Power Band a fourbi à nouveau les guitares, nettoyé les peaux de tambour au chiffon doux et refait le plein de gas-oil pour repartir toujours plus fort sur les routes et à l’intérieur de nos oreilles avec ce nouvel album “Invasion”.

Hervé “Bannish” Joachim (chant), Régis Lavisse (guitare), Pascal Guégan (guitare), Damien Cornelis (claviers), Olivier Picard (batterie) et Nicolas Paullin (basse) forment toujours la même équipe et donnent ici avec “Invasion” un digne successeur à “Dark room”. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la cuvée 2014 du groupe français cultive davantage la diversité et fait montre d’une maturité parfaitement convaincante.

En effet, alors que “Dark room” donnait sans vergogne dans l’électricité sauvage et bluesy, “Invasion” pratique toujours la cure d’électrification au triphasé, certes, mais s’éloigne un peu plus du blues pour aller fureter sur des terrains parfois power pop qui peuvent surprendre au premier abord mais dont l’exploration révèle encore une fois un Power Blues Band sûr de lui et sincère.

Pour ce faire, le BPB est allé s’enfermer au studio DGD, à deux pas de la Porte de Pantin à Paris, et a coulé sur bande treize nouveaux titres enregistrés par Nicolas Roy, mixés par Régis Lavisse et mastérisés par Antoine Toublanc. C’est “Stand” qui lance le signal des hostilités, avec de grands renforts de guitares triomphantes et de chœurs virils confiants en l’avenir. La suite est un peu plus surprenante, avec un “Gooooooo!” power pop flirtant parfois avec le reggae. Mais on reprend la séance de doigts dans la prise avec “Seek and you’ll find” et surtout “Out of sight”, séparé du précédent par la jolie ballade sudiste “The harder the fall”.

La variété des climats se poursuit avec le mid-tempo musclé de “Miss grim reaper”, la fragilité acoustique de “Somebody’s at the door”, le hard rock ‘n’ roll de “1-2-3-4”, un “Rain” qui commence comme une petite ondée mais se termine en drache carabinée, ou un “Born to be bad” sale gosse et hargneux. La finition est effectuée par le biais de l’instrumental “Desert”, les relents boogie de “It’s a breeze” et la douceur rugueuse de “And now”, dont la fin évoque “Hotel California”, mais en plus mâle.

Le point d’interrogation qui figure devant le mot “Blues” du nom du groupe sur la pochette n’est pas qu’une petite déco anodine. Le Blues Power Band semble effectivement s’éloigner du blues rock traditionnel pour d’autres horizons musicaux. Mais qu’on se rassure : là aussi, il réunit toujours autant d’efficacité et de panache.

Pays: FR
Dixiefrog 8756
Sortie: 2014/03/11

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