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MILLER, Rick – Heart Of Darkness

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Quasi un album par année pour ce multi instrumentiste canadien qui nous revient aujourd’hui avec un nouvel opus comportant cinq plages complexes ainsi qu’un bonus. Un peu déçu par sa réalisation de 2011, deux albums sont parus depuis respectivement en 2012 et 2013 et ils ont manifestement attiré l’attention des journalistes musicaux avec de très bons résultats à la clé. Je prends donc le parti d’espérer un nouvel opus de qualité pour cet artiste qui jongle depuis ses débuts avec le rock progressif, l’aérien, le néo-classique et des musiques proches de celles des films du regretté John Barry.

Parlons-en de ce grand compositeur car il en est bien question à travers la musique de notre artiste canadien. Classique et aérien à la fois, l’intro du disque introduit une flûte qui berce notre esprit avant l’arrivée d’une orchestration atmosphérique. Celle-ci plus proche d’un Pink Floyd, s’accompagne d’un chant qui nous ramène vers un certain Stan Ridgway. Les percussions africaines qui apportent un côté exotique, portent par la suite un rock progressif aérien qui s’entrecroise avec la flûte de départ. Le grand John Barry reste encore parmi nous pour introduire une ballade folk qui finit par s’élever vers l’aérien avec les claviers et surtout, une belle guitare gilmourdienne. Retour au calme avec toujours cette belle orchestration qui enveloppe parfaitement un chant qui nous rappelle Bob Dylan, les Beach Boys ou les Moody Blues. La guitare reviendra à nouveau nous emporter vers les cieux !

L’on continue notre voyage avec une seconde ballade folk qui nous permet de rester l’âme paisible avant le début de la pièce maitresse de l’album, un épique en quatre actes de plus de treize minutes. Atmosphérique et aérienne, la composition s’élance à la manière d’une chanson de Rain avec narration et guitare spatiale. Des chœurs féminins introduisent alors des synthés avant de revenir à l’atmosphérique et la ballade folk. De nouvelles narrations servent d’élan au piano et au violoncelle avant l’arrivée de la basse et d’une musique plus expérimentale. Comme souvent depuis le début de cet opus, c’est cette même guitare électrique qui sert de point final à cet excellent épique !

Rick Miller nous emmène encore plus loin dans un nouveau morceau où il arrive une nouvelle fois à mixer de la ballade folk, de la musique néo-classique et une musique aérienne que ne renieraient pas le grand Pink Floyd ou le grand Camel ! Dans cette tâche ardue, il sera ici épaulé par Barry Haggarty (guitare), Sarah Young (flûte), Will (batterie) et Mateusz Swoboda (violoncelle).

Le bonus-track ne déroge pas à la règle avec une nouvelle réussite où Rick Miller nous prouve son grand talent à écrire et composer une musique qui fait littéralement rêver. Si vous voulez vous évader et vous vider l’esprit en écoutant des chansons hautement aériennes, voilà l’album qu’il vous faut. Bravo l’artiste !

Pays: CA
Mals Records 402
Sortie: 2014/02/24

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