15 REASONS – The Art Of Commitment
Pour faire preuve de style et d’originalité, nous avons essayé de vous dégoter 15 raisons d’acquérir cet album, mais nous y avons renoncé. À quoi bon se casser la tête, après tout, puisqu’une seule suffit ! Si vous aimez le métal/rock moderne, achetez « The Art Of Commitment » parce que c’est un très bon album ! Tout simplement.
Si vous avez aimé les deux plaques précédentes (« Equilibrium et « Second Coming« , sortis respectivement en 2007 et 2011) vous allez être aux anges car, sur le fond, le gang bruxellois n’a pas vraiment changé son fusil d’épaule. Il nous colle à nouveau du riff qui décape sur de la rythmique qui groove et l’envie de bouger est immédiate. Sur la forme cependant, c’est un peu une autre histoire. Car si les réalisations précédentes se contentaient parfois de reprendre des schémas inspirés par le rock/métal américain des années 1990/2000, il n’en va plus tout à fait de même pour « The Art Of Commitment ». En 2014, les influences avouées (NDR : la bio nous rappelle que les membres du groupe apprécient la musique de Godsmack, Stone Sour, Alice In Chains et Metallica) ont été mâchées, digérées et évacuées. 15Reasons est parvenu à conserver l’essence de son style tout en s’écartant de celui de ses héros d’antan et propose aujourd’hui quelque chose de bien plus personnel.
Valery Granson tronçonne toujours le riff gras en raclant rageusement les sept cordes de sa guitare. Cependant, il s’est affranchi de ce précepte (moralement indéfendable) qui affirme que les prouesses solitaires nuisent au métal moderne. Les superbes soli qui illuminent la plaque et la somptueuse plage éponyme entièrement instrumentale nous démontrent combien il a eu raison. À mi chemin entre le forgeron et l’orfèvre, l’indéboulonnable Fred Werner caresse presque autant ses fût qu’il ne les martèle. Les publications de 15Reasons ont été marquées par de nombreux changements de personnel. « The Art Of Commitment » ne fait pas exception à la règle. Gunther Uytterhoeven, qui tenait le crachoir sur la plaque précédente, est désormais aux abonnés absents. Qu’à cela ne tienne puisqu’il a été (avantageusement) remplacé par Nicholas Brynin (NDR : à qui le groupe a aussi confié la quatre-cordes). Ce dernier, dont la basse nous offre quelques rythmiques virevoltantes, possède un timbre de voix chaleureux, dont les intonations rappellent parfois James Hetfield (Metallica) et Layne Staley (Alice In Chains). 15Reasons n’a donc pas vraiment perdu au change.
15Reasons s’améliore d’albums en albums. Si vous possédez déjà les deux premiers, filez chez votre disquaire, car il vous manque encore le meilleur de sa discographie. Si vous êtes passés à côté du groupe jusqu’ici, voici une excellente occasion de vous rattraper !
L’album (70’02) :
- Damage Done (5:27)
- N.B.M.A. (4:43)
- Humans Are Pollution (6:37)
- Around Me (4:20)
- The End Of Everything (8:14)
- Darkest Days Of Our Lives (1:25)
- Mirror/Mirror (5:18)
- Alyson Wonderland (3:23)
- Broken Zero (5:26)
- Worm Inside (3:49)
- The Art Of Commitment (9:38)
- Damage Done (Radio Edit) (3:30)
- The End Of Everything (Radio Edit) (4:35)
- I Am Not The Enemy (Damage Done Ebm Remix) (3:28)
Le groupe :
- Nicholas Brynin : Chant, Basse
- Valery Granson : Guitares
- Fred Werner : Batterie
Pays: BE
Graviton – Grav0001700
Sortie: 2014/01/31
Entièrement d’accord, réellement un excellent album.