PERIPHERY – Clear (EP)
Allez savoir pourquoi, l’actualité discographique du premier mois de l’année n’est jamais très fournie. En vieil ours qu’il est, votre serviteur profite généralement de cette accalmie du mois de janvier pour hiberner en s’offrant une bonne cure de classiques du Heavy Métal et du Hard Rock. Après un bon mois de béatitude auditive, il lui est parfois difficile de revenir à la triste réalité de l’actualité métallique actuelle. Surtout si, comme c’est le cas cette année, on lui demande de sortir de sa douce léthargie hivernale avec le nouvel EP expérimental et donc forcément un peu assommant des ‘djent-setteurs’ américains de Periphery.
Malgré une discographie relativement peu conséquente (NDR : deux albums et un EP), il est coutume de référencer Periphery comme l’un des pionniers de ce mouvement ‘à part’ de la scène métal et progressive que l’on appelle ‘Djent’. S’ils n’en sont pas vraiment les ‘inventeurs’, Misha Mansoor et sa clique ont contribué à populariser le genre en le rendant bien plus accessible que ne l’avaient fait jusque là les extrémistes suédois de Meshuggah.
« Clear » nous est présenté comme une parenthèse dans la carrière du groupe ; une ‘expérience’ qui ne doit pas être considérée comme la suite logique de l’album « Periphery II« paru en juillet 2012. Les six américains y dévient de leur processus de composition habituel en se chargeant chacun de l’écriture d’un titre. Il semblerait que le thème de l’instrumental « Ouverture » (NDR : joué au piano) ait servi de base commune aux six musiciens pour la composition de leur titre personnel.
Les fans de Periphery et de djent en général trouveront probablement leur compte dans cet étalage de démonstrations techniques, de mélodies pop, de polyrythmies et de chant pop/extrême alterné. Les autres (NDR : les ours mal éveillés et les amateurs de simplicité décapante) n’y verront qu’une suite de titres sympathiques mais pas franchement homogènes. Entre le métal progressif de « The Summer Jam », les expérimentations semi-industrielles de « The Parade Of Ashes » et les mélodies ‘punk pop’ de « Feed The Ground », il y a à boire et à manger. À acheter d’office si vous adorez le groupe. À tester avant, si vous êtes mitigés.
L’album (29’51) :
- Overture (2’12)
- The Summer Jam (4’17)
- Feed The Ground (4’38)
- Zero (5’31)
- The Parade Of Ashes (5’13)
- Extraneous (3’20)
- Pale Aura (4’40)
Le groupe :
- Spencer Sotelo : Chant
- Misha Mansoor : Guitares
- Jake Bowen : Guitares
- Mark Holcomb : Guitares
- Adam ‘Nolly’ Getgood : Basse
- Matt Halpem : Batterie
Pays: US
Century Media
Sortie: 2014/01/27