SGT. SUNSHINE – III

L’influence du stoner rock s’étend aujourd’hui sur presque toute la planète. En la matière, la Suède n’a jamais été en reste pour proposer au monde de nombreux groupes lourds et aériens. On citera en guise d’exemple et sans souci d’exhaustivité d’excellents combos comme Abramis Brama, The Awesome Machine, Astroqueen, Dozer, Grand Magus, Truckfighters, Dexter Jones’ Circus Orchestra, Generous Maria, Sparzanza, Demon Cleaner, Witchcraft ou Zebulon.

Parmi cette cohorte, il est un groupe plutôt discret qui officie dans le domaine depuis le début des années 2000 mais qui sort son troisième album seulement cette année. Sgt. Sunshine a eu cependant la bonne idée de signer sur le label Elektrohasch, l’un des meilleurs recruteurs de groupes stoner authentiques, qui édite avec ce « III » une suite aux albums « Sgt. Sunshine » (2003) et « Black hole » (2007).

Christian Lundberg (batterie), Pär Hallgren (basse) et le très Suédois Eduardo Fernandez (guitare et chant) proposent ici une dizaine de titres qui contiennent la ration règlementaire de guitares bien épaisses couchées sur un lit d’amplis à lampes vintage, avec basse soudée à la fonte et batterie souple et massive. C’est simple, carré, sans fioritures et ça maintient la pièce à une température ambiante de 35°C en toutes saisons.

Le groupe développe ses arômes avec des morceaux de cinq à six minutes à l’issue desquels il atteint sa pleine maturité. Dans les morceaux plus courts comme « When I was a dog », il retrouve des attitudes plus percutantes, avec des influences Queens Of The Stone Age, Black Sabbath ou Soundgarden. Sgt. Sunshine sait aussi se faire remarquer sur des morceaux plus tranquilles et aériens qui ondulent dans l’ionosphère, comme « Beneath the song » ou « In-thru-mental ». Cependant, le groupe ne tarde pas à retrouver l’envie d’en découdre et se fourre à nouveau les doigts dans la prise avec « Solar butterfly » et « Holy mother », qui terminent l’album de façon intéressante, puisqu’on voit que cette seconde moitié d’album se révèle plus complexe et variée que la première. Sgt. Sunshine avait donc gardé ses meilleures cartouches pour la fin, ce qui est malin.

Pays: SE
Elektrohasch 160
Sortie: 2013/03/15