EYEFEAR – The Inception Of Darkness
Allez savoir pourquoi nos amis Australiens abordent invariablement le rock, le hard rock ou le métal d’une manière sensiblement différente de ce qui se fait partout ailleurs ? Est-ce l’isolement géographique, l’influence de la culture aborigène ou encore la qualité particulière de viande de kangourou ? Difficile à dire.
Et ce n’est pas Eyefear, une formation métal progressive basée à Melbourne dans l’état de Victoria, qui fera exception à la règle. Bien qu’évoluant dans le domaine maintes fois visité du métal complexe à géométrie variable, le quintette semble vouloir offrir quelque chose de bien plus capricieux que les répliques familières des séismes progressifs que furent Dream Theater et Symphony X.
Si sa carrière est encore relativement confidentielle de ce côté-ci de la planète, Eyefear n’en est pas à ses premiers ébats musicaux et sa discographie est plutôt bien fournie. Son cinquième opus, « The Inception Of Darkness », sorti fin 2012 sur le label allemand Limb Music, devrait, en toute logique, lui apporter un succès mérité et, pourquoi pas, l’amener à visiter nos vertes contrées.
Il faut dire que pour mener à bien sa conquête du monde, notre ami des antipodes dispose de deux arguments de chocs. Le premier est un vocaliste surdoué nommé Danny Cecati dont le talent est incontestablement proportionnel à l’excentricité capillaire (NDR : L’impressionnante toison du bougre balaie carrément le sol, c’est vous dire s’il est doué). Sa voix, à mi-chemin entre celle de Tom Englund (Evergrey) et celle de Jorn Lande impressionne de par sa puissance et séduit par le côté sombre et mélancolique qu’elle apporte aux compositions du groupe. Le second est un claviériste ‘hors-normes’ nommé Seb Schneider dont le jeu envoutant sort des sentiers battus du métal progressifs en proposant un métissage d’ambiances atmosphériques empruntées à la scène black métal, de démonstrations techniques solitaires et de superbes envolées de piano. Les guitares de Con Papazoglou se concentrent plus volontiers sur puissance de feu que sur les démonstrations techniques et apportent de ce fait un sérieux quota d’efficacité power métallique aux ambiances progressives d’« The Inception Of Darkness ».
Si vous cherchez à retrouver les ambiances sombres et envoutantes de l’album « In Search For The Truth » publié par Evergrey en 2001, « The Inception Of Darkness » pourrait devenir votre disque de chevet. Un album à découvrir d’urgence !
L’album (58’32) :
- Redemption (6’57)
- Shadowdance (5’11)
- Eyes Of Madness (4’58)
- The Inception Of Darkness Pt. 1: Transcending (5’47)
- The Inception Of Darkness Pt. 2: Reborn (6’05)
- Immortals (4’48)
- Perfect Images (4’51)
- Legions (4’29)
- Redemption (Radio Edit) (4’38)
- Eyes Of Madness (Orchestral Version) (4’49)
- Reborn (Orchestral Version) (6’05)
Le groupe :
- Evan Harris : Basse
- Danny Cecati : Chant
- Seb Schneider : Clavier et Piano
- Kosta : Guitares
- Zain Kimmie : Batterie
Pays: AU
Limb Music – LMP 1211-136 CD
Sortie: 2012/11/30