SKYRON ORCHESTRA – Skyron Orchestra
Le groupe suédois Skyron Orchestra est composé de Veronica Lostjärna, chant, Tomas Modig, guitare, compositeur principal, Anna Glans, orgue, Jonas Elgemark, basse, et Stefan Örström, batterie.
L’orgue est omniprésent sur « Free Ride », un morceau composé par Tomas Modig et Veronica Lostjärna qui fait un peu penser à The Nice. C’est de rock psychédélique qu’il s’agit ici, dans le plus pur style de la fin des années soixante (Blossom Toes, etc.). « Débarrasse-toi de tes chaînes, amuse-toi, est le conseil donné à tous. » Why not ?
Composé par Tomas Modig, « The Tunnel » est plus varié, même si l’orgue est toujours bien présent. Cette fois, les guitares lui tiennent tête. « Emmène-moi plus haut, plus loin, là où il y a plus de lumière. » On retrouve une préoccupation chère aux Scandinaves, privés de lumière pendant les longs mois d’hiver.
Beaucoup plus lent, « Call It Love », composé par Tomas Modig et Jonas Elgemark, se déroule dans la monotonie la plus totale, avec une chanteuse super lazy. A la guitare, Tomas Modig essaie de réveiller son petit monde mais sans trop de succès. Ce long morceau alourdit un peu l’ensemble. « Tu m’as emprisonnée et tu appelles ça l’amour, mais tu ne m’auras pas. », dit-elle.
Composé par Veronica Lostjärna, « Earthy Ground » est tout aussi monotone et donne envie de s’assoupir plutôt que de danser. Jonas Elgemark joue de la trompette. « Il faut s’accrocher pour enfin trouver la liberté. » Composé par Tomas Modig, « Soft Palate » est nettement plus tonique, sans atteindre les transports de joie. « Notre esprit est traversé de pensées inavouables dont nous devons d’abord nous débarrasser. » De nouveau, l’orgue, joué sans nuances, est envahissant et couvre les autres instruments.
« Nobody’s Diary », composé par Veronica Lostjärna, est plus intimiste et la mélodie est plus belle que la moyenne des titres de l’album. L’orgue est joué sans emphase, cette fois. « Je suis lasse de vivre ici, alors que le soleil fait briller tout. Heureusement, tu es là. » L’amour solution à tous les problèmes, on connaît. Encore faut-il qu’il dure …
« The Doll », une composition signée Veronica Lostjärna et Jonas Elgemark, évoque un climat de rêve. « Je joue dans le jardin avec ma poupée et elle me parle de choses inimaginables, d’un lieu où il fait bon vivre. J’espère qu’elle lui en parlera aussi. »
« Exploding Mind », dont les paroles et la musique sont dues à Tomas Modig, laisse une large place aux guitares. Le morceau se déroule ainsi sur un mid tempo psychédélique saccadé. Hélas pour lui, Tomas Modig n’est pas Brian Godding et n’a pas le quart de sa créativité. « Le rêve t’emporte loin et te fait envisager des solutions mais tu ne trouves pas LA solution. »
Une large place est laissée à la basse sur le long « Pax Aeterna », composé par Tomas Modig. Le rythme est assez monotone tout au long du morceau et la voix de Veronica Lostjärna paraît mal assurée. Tomas Modig y va d’un long solo de guitare qui fait illusion mais c’est bien trop tard pour accrocher. Le thème du morceau est : « La musique aide à trouver la paix quand les larmes sont sèches. »
Instrumental, « Alena », que l’on doit à Anna Glans, débute par la basse et les percussions. L’orgue de Anna Glans emboîte le pas et devient vite prépondérant. Cela gâche les effets intéressants du début. Complètement psychédélique et out of fashion. Ce ne serait pas grave si la qualité était au rendez-vous mais le plus souvent, on reste sur sa faim. C’est un CD assez grandiloquent et plutôt dispensable.
Pays: SE
Record Heaven TRANS004
Sortie: 2004/12/04