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VEXILLUM – The Bivouac

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Il y a quelques jours à peine, Fogalord tentait de nous faire avaler des couleuvres en prétendant qu’il était difficile, voire même impossible, d’éviter le clonage de Rhapsody Of Fire lorsque l’on est Italien et que l’on désire se lancer dans l’aventure du power métal symphonique. Vexillum arrive donc à point nommé pour rabattre le caquet latin de son compatriote. Car sans prétendre au titre de l’album le plus original de l’année, « The Bivouac » a tout de même le mérite de proposer autre chose qu’une nouvelle resucée de la saga « Symphony Of Enchanted Lands ».

Baptisé Shadow Vexillum lors de sa création, en 2004, par le guitariste Michele Gasparri, le groupe enregistre une première démo intitulée « Tales ». Quelques changements drastiques de line-up et une légère réorientation musicale poussent Gasparri à modifier le patronyme de son ‘bébé’ et c’est sous le nom de Vexillum qu’est publiée la seconde démo « The Neverending Quest ». En 2010, après avoir assuré quelques intéressantes premières parties (NDR : comme celle d’Eldritch, par exemple) Vexillum s’attaque à l’enregistrement de son premier opus « The Wandering Notes ». Quelques invités de marque, comme Fabio Lione de Rhapsody Of Fire et Alessio Lucatti de Vision Divine y font une apparition remarquée.

Début 2012, Vexillum enregistre et produit seul un nouvel opus qu’il intitule « The Bivouac ». Il en confie le mastering aux mains expérimentées de R.D. Liapakis (NDR : le chanteur de la formation power métal gréco-allemande Mystic Prophecy qui a travaillé, entre autres, sur le son de quelques albums d’Eldritch, Firewind et Magic Kingdom). La jolie vocaliste grecque Maxi Nil (On Thorns I Lay, Vision Of Atlantis) joue, quant à elle, le rôle de l’invitée surprise.

Passons rapidement sur le look pseudo-guerrier des cinq musiciens pisans. Signalons simplement que le kilt ne sied pas à tout le monde et que lorsqu’il couvre une anatomie moins sculpturale que celle de William ‘Braveheart’ Wallace, la différence entre ce costume traditionnel écossais et une jolie jupe à carreaux n’est pas toujours flagrante. Concentrons-nous plutôt sur la musique et sur ce que Vexillum a de plus à offrir que la plupart de ses compatriotes adeptes du power métal symphonique.

La particularité essentielle de Vexillum est très bien exprimée dans le titre de son album : « The Bivouac ». Ici, nous ne tronçonnons pas Sir Robert à grands coups de francisque, nous n’assiégeons pas le donjon pour délivrer la jolie Cunégonde et nous n’essayons surtout pas d’embrocher le méchant dragon avec notre épée magique. Nous nous détendons simplement au bivouac et nous profitons du repos du guerrier pour headbanger au son d’un power métal joyeux, festif et truffé d’emprunts à la musique folklorique.

En lieu et place de la traditionnelle intro symphonique grandiloquente, Vexillum nous offre une petite ballade bucolique en forêt. Quelques bruits de pas et le chant des oiseaux introduisent « The Wanderer’s Note », un titre speedé au refrain hymnique repris en chœur par une chorale de joyeux guerriers. Le ton est donné. Si, power métal oblige, c’est souvent la double grosse caisse qui fixe la vélocité du tempo, quelques accalmies bienvenues, égayées par la guitare acoustique, la flûte, la cornemuse et le violon invitent au délassement et à la sérénité. Le chant ‘haut perché, mais pas trop’ de Dario Vallesi rappelle souvent Michael Kiske (Unisonic, ex-Helloween) ou même Bruce Dickinson (Iron Maiden). L’alternance de titres heavy/speed, d’hymnes folkloriques et de bruitages sonores invite forcément à la comparaison avec le « Nightfall in Middle-Earth » de Blind Guardian. Vexillum manque peut-être encore d’un peu de bouteille pour pouvoir prétendre arriver au niveau du chef d’œuvre d’Hansi Kürsch et de sa bande de guerriers teutoniques, mais il est en tout cas sur le bon chemin pour y arriver. Un groupe à suivre, donc.

L’album (67’43) :

  1. The Wanderer’s Note (5’49)
  2. Dethrone The Tyrant (6’26)
  3. Dancing Goddess (5’03)
  4. The Oak And Lady Flame (6’40)
  5. The Hunt (5’05)
  6. The Dream (4’59)
  7. The Marketsquare Of Dooley (5’11)
  8. The Way Behind The Hill (5’40)
  9. Valhalla (5’45)
  10. Letter From The Earth (5’58)
  11. Megiddo (5’30)
  12. The Last Inn (5’37)

Le groupe :

  • Andrea Galvanico : Guitare
  • Dario Vallesi : Chant
  • Efisio Pregio : Batterie
  • Michele Gasparri : Guitares
  • Francesco Ferraro : Basse

Pays: IT
Limb Music – LMP 1209-133 CD
Sortie: 2012/09/21

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