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SANCTUAIRE – L’Empreinte De Lucifer

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« L’Empreinte De Lucifer » est le premier opus d’un intéressant trio métal grenoblois répondant au sombre patronyme de Sanctuaire. La galette en question n’est pas vraiment de toute première fraîcheur puisqu’elle a été publiée par le label français Emanes Metal Records il y a déjà plus d’un an. Mais peu importe. Le métal classique n’étant lié à aucune mode, il n’est pas soumis, comme d’autres styles musicaux, à une date de péremption limitant sa consommation dans le temps et rien ne s’oppose donc à une chronique.

Le contact initial avec « L’Empreinte De Lucifer » est une succession d’impressions négatives. Le son, en premier lieu, ne donne pas l’impression d’être en phase avec les standards actuels ; juste digne, tout au plus, d’une bonne démo des années quatre-vingt. Certains textes déclamés par la voix singulière de Florent B-Manquat, dont le timbre tient parfois plus de Plastic Bertrand que de Bruce Dickinson, ne semblent pas toujours être des plus aboutis (NDR : car si la chose rime parfaitement avec ‘vie lynchée’, il faut tout de même que l’on nous explique ce qu’est une ‘pyramide débridée’ !).

Il n’en faut généralement pas beaucoup plus pour lasser notre oreille critique. Pourtant, assez inexplicablement (certains y verront sans doute la fameuse empreinte de Lucifer), la dernière note de l’album ramène inexorablement notre doigt boudiné et légèrement velu vers la touche ‘play’ du lecteur CD.

Car malgré ce premier sentiment d’imperfection, il se dégage de l’ensemble de ce court album (NDR : une demi-heure à peine) une force d’attraction indéniable. Au fil des écoutes, les points faibles de la plaque deviennent ses atouts. Au point que l’on en vient à douter qu’une superproduction ou un chant cristallin eurent été bénéfique à la crédibilité de la sombre rondelle.

Payant un tribut manifeste au métal français des eighties, Sanctuaire parvient à se démarquer de ses pairs en insufflant, à ses compostions, un étrange sentiment de noirceur ; celui là même qui est généralement l’apanage des formations black métal. Si les titres courts (NDR : 3 minutes en moyenne) vont généralement à l’essentiel, ils ne sont pas exempts de variations de tempo et d’ambiances contribuant à installer l’atmosphère si particulière de « L’Empreinte De Lucifer ».

Seuls les deux derniers titres, extraits d’une démo enregistrée en 2008 sont peut-être dispensables et n’ont d’intérêt que pour leur statut d’archives.

À tester d’office si vous appréciez le métal francophone et que l’idée d’être marqué par l’empreinte du grand cornu ne vous effraie pas outre mesure.

L’album (32’11) :

  1. L’empreinte De Lucifer (1’11)
  2. Orage De Cuir (3’06)
  3. Sentence (3’01)
  4. L’Emmurée Vivante (3’22)
  5. Société Fantôme (3’02)
  6. Dans L’Ombre Et L’Oubli (3’12)
  7. Pris Au Piège (3’42)
  8. Comme Un Loup (4’16)
  9. Elixir Mortel (Demo 2008) (3’59)
  10. Berceau Du Mal (Demo 2008) (3’15)

Le groupe :

  • Florent B-Manquat : Chant, Basse, Guitare
  • Hellex B : Batterie
  • Guillaume Pasut : Guitare

Pays: FR
Emanes Metal Records – Metal 027
Sortie: 2011/08/26

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