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DOCKER’S GUILD – The Mystic Technocracy (Season 1 : The Age Of Ignorance)

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Le claviériste d’origine franco-américaine Douglas R. Docker semble avoir de la suite dans les idées. Les ébauches de « The Mystic Technocracy (Season 1 : The Age Of Ignorance) », le premier opus de son projet solo Docker’s Guild, ont été composées au début des années 90. Il aura donc fallu une vingtaine d’années à ce pianiste classique de formation, amateur d’A.O.R., de Rock Progressif et fan inconditionnel de Jean-Michel Jarre, David Bowie et du groupe space-rock français Les Rockets, pour finaliser son ambitieux projet. Enfin, ‘finaliser’ c’est peut-être beaucoup dire, puisque, comme son nom l’indique « The Mystic Technocracy (Season 1 : The Age Of Ignorance) » n’est que la première partie d’une saga qui devrait s’étaler sur quatre saisons supplémentaires.

Douglas R. Docker débute le piano et le violon à l’âge de sept ans. Au début des années 90, il intègre la formation A.O.R. américaine Biloxi avec laquelle il connaît un certain succès. Suite à d’importants problèmes de santé, il s’écarte du monde de la musique pour s’installer en Thaïlande où il exerce la profession de formateur pour professeurs d’anglais. De retour en France, il reprend des études musicales à la Sorbonne et obtient un diplôme d’ethnomusicologue, spécialisé dans les rapports entre la musique traditionnelle thaïlandaise et les divinités et démons.

D.R. Docker, réside désormais en Italie où, depuis quatre ans, il travaille d’arrache-pied à l’écriture, la composition et l’enregistrement de « The Mystic Technocracy) ».

Le concept central de la saga est une réflexion sur les religions monothéistes, supposées avoir été fondées sur une base d’amour et de compassion mais qui n’ont, jusqu’ici, servi que de prétexte à quatre millénaires de fanatisme, d’oppression et de tueries. Ce constat, transposé au contexte d’un récit de science-fiction, décrit un monde où la religion est crée par une forme de vie (extra-terrestre ?) afin de contrôler, manipuler et finalement, détruire l’humanité.

Pour pouvoir donner vie au projet qui lui tient tant à cœur, Douglas R. Docker a fait appel à une série impressionnante de musiciens réputés : Guthrie Govan (Asia) et Jeff Watson (Nightranger, Mother’s Army) aux guitares, Tony Franklin (Blue Murder, The Firm) à la basse, Gregg Bissonette (David Lee Roth, Joe Satrini, Steve Vai) et Magnus Jacobson (Miss Behaviour) à la batterie. Docker se charge, bien sûr, de tous les claviers tandis que le chant est confié à quelques pointures du A.O.R./hard-heavy rock mélodique : John Payne (Asia), Göran Edman (Yngwie Malmsteen, Brazen Abbot, Karmakanic), Amanda Somerville (Avantasia, Kiske/Somerville, Epica) et Tony Mills (TNT, Shy). Quelques lignes de saxophone et de clarinette sont interprétées par un invité très spécial : Donald D. Docker, le père de Douglas.

Si, en raison de son concept futuriste, de son style progressif et de ses musiciens ‘intérimaires’, Docker’s Guild est souvent comparé au Ayreon d’Arjen Anthony Lucassen, il faut tout de même remettre l’église au milieu du village : contrairement à celles de l’illustre guitariste prog-métal batave, les compostions de D.R. Docker sont essentiellement articulées autour des claviers et, bien que très présente, la guitare n’y joue pas vraiment un rôle prépondérant. S’il faut absolument comparer son style à celui d’un autre, c’est sans doute sur Rick Wakeman (Yes), Keith Emerson (ELP) ou même Don Airey (NDR : période K2) que se portera notre choix. Le rock progressif de Docker’s Guild flirte souvent avec l’A.O.R. et s’associe finalement très peu au métal.

Docker’s Guild propose donc, sur ce premier opus très réussi, un mélange équilibré de compositions épiques, de démonstrations techniques et de mélodies accrocheuses. Le choix des musiciens (NDR : et surtout des vocalistes) se révèle parfait. L’album est intéressant de bout en bout et se réécoute avec énormément de plaisir, ce qui, avouons-le, n’est pas toujours le cas des albums conceptuels.

À suivre…

L’album (79’24) :

  1. A Matter Of Energy (2’04)
  2. The Mystic Technocracy (6’43)
  3. Darwin’s Tears (8’14)
  4. Norse Cosmogony (Part 1) (4’43)
  5. Norse Cosmogony (Part 2) (2’48)
  6. Judeo-Christian Cosmogony (6’17)
  7. The Divine Comedy (6’08)
  8. Legion Of Aliens (4’54)
  9. Loving The Alien (7’12)
  10. The Gem Of Love (7’01)
  11. The Secret of DNA (Part 1) (2’06)
  12. Purple Orb (4’53)
  13. The Secret of DNA (Part 2) (4’04)
  14. Prophecy (5’11)
  15. Black Swans (7’00)

Le groupe :

  • Douglas R Docker : Claviers, Chant, Chœurs, Narration
  • John Payne : Chant, Chœurs
  • Göran Edman : Chant, Chœurs, Narration
  • Tony Mills : Chant, Chœurs
  • Amanda Somerville : Chant, Chœurs
  • Guthrie Govan : Guitares
  • Jeff Watson : Guitares
  • Gregg Bissonette : Batterie
  • Magnus Jacobson : Batterie
  • Tony Franklin : Basse
  • Donald D. Docker : Saxophones, clarinette, Narration

Pays: IT
Lion Music 325CD
Sortie: 2012/06/18

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