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HAPPY THE MAN – The Muse Awakens

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Ce groupe américain fut fondé en 1972 et splitta en 1979 bousculé par la désastreuse déferlante Punk qui ravageait le paysage musical depuis bientôt deux années. Durant cette première période, il enregistra deux albums intitulés « Happy The Man » en 1976 et « Crafty Hands » en 1978. D’autres albums, en public, paraîtront par après mais ce n’est qu’au départ du nouveau siècle que Happy The Man se remettra progressivement en route.

Happy The Man peut être positionné majoritairement dans la musique Progressive, colorée par de nombreuses touches typiquement Jazz.

Ce dernier album se caractérise par ses qualités esthétiques. Cette musique, aux sonorités d’une grande pureté, procure une sensation de grande plénitude. Tout y est harmonie et perfection. Des musiciens, au sommet de leur art, déploient d’indiscutables qualités techniques toujours utilisées au profit de la cohésion de l’ensemble.

En écoutant ce CD, les apports les plus marquants viennent de Yes, King Crimson, UK, Mike Oldfield, Gentle Giant, Steve Howe dans ses collaborations avec Paul Sutin, Gong avec Pierre Moerlen.

Les musiciens qui composent cet ensemble sont :

  • Frank Wyatt : Saxophones, Claviers & Instruments à vent
  • Stanley Whitaker : Guitares & Vocaux
  • Rick Kennell : Basse
  • David Rosenthal : Claviers
  • Joe Bergamini : Batterie & Percussions

Les trois premiers cités faisaient déjà partie de la formation initiale. Il est également à noter que le vétéran « touche-à-tout » David Rosenthal, connu pour ces participations avec Rainbow, Billy Joel, Yngwee Malmsteen et Steve Vai, entre autres, remplace ici le claviériste originel, Kit Watkins, qui avait rejoint Camel à l’époque. La place de batteur n’a jamais été fort stable dans ce groupe. On ne regrettera pas celui-ci.

Ci-dessous, les onze plages de l’album :

  1. « Contemporary Insanity » (Rosenthal)(3’24)
  2. « The Muse Awakens » (Whitaker)(5’36)
  3. « Stepping Through Time » (Wyatt)(6’31)
  4. « Maui Sunset » (Rosenthal)(5’10)
  5. « Lunch at the Psychedelicatessen » (Whitaker)(4’59)
  6. « Splitstream » (Wyatt)(4’43)
  7. « Barking Spiders » (Whitaker)(4’11)
  8. « Adrift » (Whitaker)(4’04)
  9. « Shadowlites » (Whitaker)(3’52)
  10. « Kindred Spirits » (Rosenthal)(5’26)
  11. « Il Quinto Mare » (Wyatt)(7’22)

De tous ces onze morceaux, relativement courts, rien n’est à rejeter. Dix d’entre eux sont uniquement instrumentaux. Seul, sur le joli « Shadowlites », apparaît la belle voix de Stanley Whitaker. Cette pièce n’aurait vraiment pas choqué dans le répertoire du duo John Wetton/Eddie Jobson dans UK.

Le sautillant et plus nerveux « Contemporary Insanity » sonne également très UK et plus particulièrement le premier UK avec Allan Holdsworth et Bill Bruford. Mêmes tendances mais plus posées avec « Stepping Throug Time ».

« Lunch at the Psychedelicatessen » possède un petit côté Jazz, grâce surtout au saxophone et au toucher de guitare, complétés par des sonorités d’accordéon jouées aux claviers et par le jeu sautillant du batteur. Superbe ! Tout comme « Barking Spiders », dans lequel la parenté avec King Crimson est la plus notoire avec un guitariste plus démonstratif sur une rythmique appuyée.

J’ai adoré « Maui Sunset » par ces sonorités rappelant fortement les ambiances du Pierre Moerlen’s Gong de l’époque « Breakthrough » et « Second Wind » ou encore de Mike Oldfield. Sublime !

« Il Quinto Mare », la plus longue pièce de ce CD, montre une composition plus classiquement marquée par les standards du style « Progressif » avec ses nombreux changements de rythmes, sa diversité instrumentale et ses bruitages.

Pour les amateurs, il faut également noter la superbe pochette de cet album.

Pays: US
InsideOut IOMCD 187
Sortie: 2004/10/25

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