ANACHRONAEON – The Ethereal Throne
Je l’avoue, je ne suis pas très doué pour les langues occultes et deux ans après la sortie de l’album « The Futile Quest For Immortality« , j’ai toujours autant de mal à prononcer le nom de ce groupe suédois. Déjà, pour écrire Anachronaeon sans faire de fautes, il faut y regarder à deux fois, alors pour le prononcer, je ne vous raconte pas l’angoisse. Toujours est-il que Stygian Crypt Productions a eu la bonne idée de nous envoyer un exemplaire du nouvel opus de … Ana… enfin, de qui vous savez et que, dans l’ensemble, le disque est plutôt bon.
Anachronaeon est un duo, basé à Västerås, dans le sud de la Suède. Patrik Carlsson (chant, basse, guitare) et Andreas Åkerlind (batterie) ont un passé (musical) commun relativement conséquent. En 2000, les deux musiciens publient deux démos orientées death métal avec le groupe Eternally Devoured. Les deux compères changent de direction musicale pour s’orientent vers le thrash et publient deux albums (« Human Failure » (2002) et « Tales From A Hollow Eternity » (2003) sous le patronyme d’Human Failure. Nouvelle orientation et nouveau changement de nom en 2004 avec l’enregistrement d’une démo (NDR : « As The Last Human Spot In Me Dies » publiée officiellement par Stygian Crypt en 2007) consacrée au death métal mélodique et sur laquelle apparaît pour la première fois le logo d’Anachronaeon.
Carlsson et Åkerlind semblent abonnés à la réalisation d’albums conceptuels (NDR : « The New Dawn » en 2007 relate une histoire fantastique de conspiration extraterrestre, tandis que toutes les compositions gravées sur le « The Futile Quest Of Immortality » de 2010 s’articulent autour du thème de la misanthropie). « The Ethereal Throne », quant à lui, a été conçu comme la bande-son d’un thriller horrifique. Le concept balade l’auditeur dans les méandres de l’esprit un tantinet dérangé d’un serial killer bigot agissant sous les ordres directs de Dieu en personne. La musique, quant à elle, est un amalgame de métal sombre et extrême qui emprunte sa technique au death métal mélodique et sa violence au black métal. Les soli de guitare, d’une fluidité ‘Maidenienne’, sont, particulièrement réussis. Petite ombre au tableau : les passages narratifs, déclamés sur un ton monocorde, ne sont pas vraiment bien intégrés à la musique et font un peu penser à ces commentaires de réalisateurs de films que l’on trouve parfois en bonus de DVDs.
À tester si vous aimez regarder Le Silence Des Agneaux ou Dexter en écoutant Dark Tranquillity, Marduk et Iron Maiden.
L’album (43’48) :
- Mary (5’31)
- The Essence Of My Becoming (5’50)
- To Ashes (4’28)
- The Whereabouts Of My Father (4’17)
- Defying My Master (4’23)
- Seeds Of Darkness Sprouting In Light (4’47)
- The Inevitable Day (6’05)
- Shattering The Earthly Bond (3’52)
- A White Dove Flew Over The Prison Walls (4’32)
Le groupe :
- Patrik Carlsson : Chant, Basse, Guitares
- Andreas Åkerlind : Batterie
Pays: SE
Stygian Crypt Productions SCP 065
Sortie: 2012/01/17