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MURDER BAY – Never Was An Angel

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Le nom de Murder Bay vient s’ajouter la liste grandissante de ces ‘Could Have Been’ du Hard Rock / Hair Métal des années 90 sauvés de l’oubli grâce au travail de réhabilitation des archivistes américains d’Eonian Records.

Fin des eighties, Murder Bay connaît un succès grandissant dans son fief de l’East Bay (San Francisco). Ses shows énergiques attirent les foules et la presse locale lui accorde ses faveurs. En 1990, le quatuor entre en studio en compagnie d’Eric Valentine (NDR : inconnu à l’époque, il est aujourd’hui un producteur renommé qui a travaillé sur certaines plaques des Queens Of The Stone Age, de Slash et de Good Charlotte) pour enregistrer la démo six titres qui est supposée révéler son talent au music business. Pas de chance, c’est à cette époque que le monde du rock mélodique et chevelu s’écroule. Les labels, plus intéressés par la quête du nouveau Nirvana, s’empressent d’enterrer l’affaire Murder Bay. Ce crime serait probablement resté impuni si Eonian Records, tel l’inspecteur Lily Rush de la série Cold Case, n’avait pas ressorti le dossier de la cave dans laquelle il prenait la poussière depuis plus de vingt ans.

Fidèle à sa ligne de conduite, le label ne lésine pas sur les moyens pour faire justice au quatuor californien. La démo de 1990 est soumise à un relookage complet. Une nouvelle pochette, esthétiquement sublime, un livret reprenant une bio et des photos d’époque et un CD gonflé à bloc. Sept titres inédits sont ajoutés aux six existants. L’album ainsi complété est remastérisé par Monsieur Bob Beaton (NDR : qui est, entre autres, le coproducteur du « Chinese Democracy » de Guns’n’Roses).

Plus mélodique et moins ‘rentre dedans’ que le sleaze rock de Rattleshake (NDR : une autre sortie du label que nous vous avons présentée il y a peu), le hard rock de Murder Bay trouve son inspiration dans le répertoire de formations classieuses des eighties. Il y a du Whitesnake, du Def Leppard, du Scorpions, du Dokken et du White Lion dans chacune des compositions du groupe. On pense aussi très souvent à Van Halen (« What’s Good For You », « Song? ») ou Kingdom Come (« Ultraglide », « Simple Man ») et à Extreme pour le côté funky (« Dirty Works », « Deep Me In Mind »). Les riffs sont accrocheurs, les soli remarquables et les refrains instantanés. Bref : exactement le disque qui aurait fait un carton entre 1986 et 1990.

Si vous aimez le hard rock festif de la fin des eighties, « A Different Kind Of Truth », le nouvel album de Van Halen est encore, malgré tout, le ‘maître achat ’ du printemps. Cependant, si après avoir acheté cette joyeuse rondelle, il vous reste encore quelques piécettes dans la tirelire, l’acquisition de « Never Was An Angel » est sans doute le meilleur moyen de vous en débarrasser.

Liste des morceaux (54’02) :

  1. Land Of Plenty (3’57)
  2. Honey Child (3’43)
  3. Outta Line (4’12)
  4. Ultraglide (4’25)
  5. Simple Man (6’23)
  6. Dirty Work (3’04)
  7. Never Was An Angel (3’55)
  8. What’s Good For You (3’22)
  9. Long Time Comin’ (3’14)
  10. Keep Me In Mind (4’04)
  11. Got No Business (4’30)
  12. Around Again (4’49)
  13. Song? (4’17)

Le groupe :

  • John Link : Batterie & Chant
  • Bobby Reid : Basse & Chant
  • Paul Trombetta : Chant
  • Michael Karafilis : Guitare & Chant

Pays: US
Eonian Records ER00019
Sortie: 2012/04/10

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