FOOL’S GOLD – Leave no trace
La formation Fool’s Gold, auteur d’un nouvel album baptisé « Leave No Trace », a sensiblement réduit ses effectifs depuis sa création, en passant de douze à cinq membres. Fini le concept de « collectif », ses musiciens, adeptes d’un registre pop/afro du meilleur effet, ont détaillé les conséquences de cette configuration inédite dans une récente interview parue dans le Figaro : « les gens ont arrêté de jouer avec nous parce qu’ils devaient faire d’autres choses dans leur vie. En devenant un plus petit groupe, on a réalisé que c’était plus intime et qu’on pouvait mieux se concentrer sur les détails. Désormais au nombre de cinq, on a l’impression qu’on a plus de liberté pour vraiment se concentrer sur nos chansons, ce qui nous était impossible quand on était plus nombreux. On est devenu quasiment une famille. »
Une famille qui s’est enfermée dans un studio modeste et qui a recouru à de vieilles machines analogiques pour réaliser ce disque. D’emblée, le résultat séduit. Le titre « The Dive », qui ouvre l’album, donne le ton. La suite est tout aussi entraînante. Les tempos de Fool’s Gold rappellent souvent ceux de Men At Work, qui avait signé l’imparable tube « Down Under ». D’autres observateurs les comparent volontiers à Vampire Weekend. Pourtant, les intéressés n’y voient aucune filiation. Durant la réalisation de « Leave No Trace », Fool’s Gold est resté fidèle à son style ouvert sur le monde. Là, réside sa grande force. Attiré par les rythmes congolais, éthiopiens ou maliens, ses membres ont toujours su mélanger les cultures musicales.
« Leave No Trace » n’est pas une grande révolution par rapport à son successeur. Ce qui le caractérise, c’est l’abandon des textes en hébreu, qui créait cet effet de surprise en concert et sur disque. Mais c’est sur scène que les Fool’s Gold ont le mieux à offrir.
Un album qu’on ne peut que recommander en cette période de fêtes.
Pays: US
Cinq 7 / Wagram 2011
Sortie: 2011/10/17