WU LYF – Go tell fire to the mountain
WU-LYF. Derrière ce sigle mystérieux se cache un message intrigant : World Unite, Lucifer Youth Foundation. Des adorateurs de Satan ? Il n’est point question de black metal ici, quand on sait que ses quatre membres sont originaires de Manchester, qui traîne sa réputation de ville-phare d’où sont venus les plus grands noms de la brit’pop des années 80 (Joy Division, Buzzcocks, The Fall) et des dance-floors sous ecstasy des années 90 (Happy Mondays).
Les Wu-Lyf se font connaître sur la scène locale par leurs concerts possédés, jouent au chat et à la souris avec la hype qu’ils refusent (pas de site myspace, etc.), et sortent au printemps 2010 un premier maxi vinyle en édition limitée livré avec un bandana, comme ceux qu’ils portent pendant leurs concerts. Un an après, ils viennent mettre un grand coup de pied dans la fourmilière de l’actualité musicale timide de ce début 2011, sous fond de révolte populaire dans les pays arabes.
Sur cet album au packaging soigné qui traîne chez moi depuis quelques semaines, il y a de fameuses perles : à commencer par « Such a Sad Puppy Dog », avec son orgue qui se transforme en maelstrom façon Godspeed You ! Black Emperor, et qui enchaîne sur « Summas Bliss », où la voix écorchée du chanteur Ellery Roberts prend toute sa dimension, un chant tourmenté, qui laisse petit à petit place à des guitares et une batterie en roue libre. Un peu à la manière de The Walkmen, « Go Tell Fire to the Mountain » nous emporte dans un torrent d’émotions, un cri de jeunesse, aussi rentre-dedans que le premier Stone Roses.
Pays: GB
Lyf Recordings / PIAS
Sortie: 2011/06/13