CD/DVDChroniques

DONELLY, Tanya – Whiskey Tango Ghosts

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Co-fondatrice de Throwing Muses avec sa demi-soeur Kristin Hersh en 1982 à l’âge de 16 ans, Tanya Donelly forme The Breeders en 1989 avec Kim Deal. Elle estime dans les deux cas avoir dû se contenter d’un rôle secondaire et elle fonde finalement son propre groupe, Belly, en 1991.

Elle obtient avec ce groupe un Grammy Awards comme « meilleur nouvel artiste ». Suite à l’échec de l’album « King », elle le saborde pourtant en 1995 pour se lancer dans une carrière solo. Depuis lors, donnant la priorité à sa famille, elle se fait plus rare. Son nouvel album, « Whiskey Tango Ghosts », est sorti le 4 août.

Le line-up comprend son mari, Dean Fisher (Juliana Hatfield), guitares, basse, batterie, percussions, Elizabeth Steen (Natalie Merchant), piano, Wurlitzer, et Rich Gilbert (Frank Black & The Catholics), pedal steel et Nashville guitar. Tanya Donelly cite comme influence principale Lucinda Williams et Emmylou Harris et en fait, c’est bien de country music qu’il s’agit ici. On est en tout cas très loin des Breeders.

Sur la musique douce amère de « Divine Sweet Divide », Tanya Donelly chante tout en douceur, un peu comme Stevie Nicks (Fleetwood Mac), la voix couverte par le piano envahissant de Elizabeth Steen. Elle parle de combler l’espace qu’il peut y avoir entre deux personnes. La ballade « Every Devil » est dans le même ton intimiste. En gros, elle estime pouvoir s’appuyer sur son mari pour rester dans le droit chemin.

Composé par Tanya et son mari, « Whiskey Tango » est une autre ballade mélancolique qui comporte une très belle mélodie. « Just In Case You Quit Me », dont le thème est une longue amitié, est aussi une ballade acoustique où Rich Gilbert utilise la pedal steel avec brio. Le très doux et très intimiste « Butterfly Thing », qu’elle a composé avec son mari, est chanté à la perfection par Tanya Donelly. Elle y parle de son expérience personnelle de la théorie du Chaos.

Toujours composé avec son mari Dean Fisher, « My Life As A Ghost » est une ballade acoustique soutenue par le piano pour une fois assez discret de Elizabeth Steen. Elle y parle du passage de l’irresponsabilité à l’âge adulte simplement par le biais de la maternité. « The Center », également composé par Tanya Donelly et Dean Fisher, est tout aussi imprégné de musique simple et directe, tandis que « Golden Mean » se déroule au début sur un tempo très lent mais la musique va crescendo, aidée par un piano toujours aussi emphatique. On y parle de juste mesure, sans excès et sans frustration. Que ne l’applique-t-on au jeu de la pianiste …

Très doux, « The Promise » est un morceau d’anthologie qui s’appuie sur une très belle mélodie. Le chant tout en nuances de Tanya y est parfait et Dave Narcizo (Throwing Muses) est aux brushes. « Story High », où les percussions prédominent, voit apparaître Dave Narcizo à la batterie.

Dans le style Kristin Hersh, avec la pedal steel de Rich Gilbert mise en valeur, le très nostalgique « Fallout » est une fin rêvée pour un album de cette trempe. Mais une surprise attend les auditeurs : un titre caché très court intitulé « Dona Nobis Pacem » est chanté par Elizabeth Steen.

Contrairement à sa demi-sœur, Kristin Hersh, qui nous gratifie de ses problèmes et dépressions divers, Tanya Donelly chante dans le style de Lucinda Williams le bonheur tout simple. Intimiste et personnel, cet album parle du bonheur qu’une femme éprouve à vivre avec son mari et leur enfant.

Pays: US
4AD CAD 2418
Sortie: 2004/08/04

Laisser un commentaire

Music In Belgium