LOUDBLAST – Frozen Moments Between Life And Death
Loudblast est à la scène ‘Death/Trash Métal’ ce que Dany Boon est au cinématographe. N’interprétez pas mal ces propos ! Loin de nous l’idée d’insinuer que ces gars-là sont des comiques ! Cependant, à l’instar du ‘Ch’ti Boon’, les Loudblast sont des ‘gars du Nord’ ayant réussi à se faire apprécier de tout le monde, et même de nous, les stupides bouffeurs de frites du nord de chez eux.
Il faut dire qu’à sa formation, en 1985, Loudblast a déjà les épaules bien plus solides que la plupart de ses compatriotes. Les débuts discographiques de 1987, sur un split-CD intitulé « Licenced To Trash » (partagé avec les sudistes d’Agressor) présentent déjà un groupe d’envergure internationale, prêt à affronter les mentors du style. Il confirme d’ailleurs ces aptitudes en collaborant avec quelques-unes des pointures de l’époque. « Disincarnate » (1991) et « Sublime Dementia » (1993), par exemple, sont mis en boîte aux célèbres Morrisound Studio de Tampa en Floride en compagnie du gourou Scott Burns (Cannibal Corpse, Cynic, Death, Deicide). L’EP « Cross The Threshold » de 1993 est, quant à lui, produit par Colin Richardson (Machine Head, Fear Factory, Overkill).
Pour son nouvel opus (NDR : le premier album studio depuis 2004), Loudblast fait à nouveau appel à une sommité du genre. Cette fois, c’est Peter Tägtgren, le leader d’Hypocrisy et propriétaire des célèbres studios Abyss (Immortal, Dimmu Borgir, Destruction, Children Of Bodom) que les Lillois installent derrière la console. Et ce choix s’avère excellent puisque « Frozen Moments Between Life And Death » est une véritable tuerie. Peut-être même le meilleur album du groupe.
Le titre éponyme, placé en début de plaque est carrément énorme : un riff trash lourdingue, des accélérations vertigineuses, des parties lead fracassantes, une mélodie médiévale où la guitare se donne un faux-air de cornemuse et la voix graveleuse de Stéphane Buriez qui est si profonde par moment que l’on croirait presque entendre celle de Spiros Antoniou (Septic Flesh).
Il serait inutile (NDR : et probablement un brin fastidieux étant donné la diversité des nouvelles compositions qui révèlent de nouvelles subtilités à chaque écoute) de se lancer dans une description titre par titre des neuf plages de l’album. Loudblast y mélange avec art la violence de ses antiques influences death old school et trash métal à d’autres, plus récentes, allant probablement du black au progressif. Le groupe marie tempo moyens et accélérations ultra-lumiques à de captivantes joutes de guitares entre Stéphane Buriez et Drakhian.
Si la scène extrême hexagonale compte désormais une quantité assez impressionnante de jeunes loups aux dents acérées, Loudblast confirme, avec « Frozen Moments Between Life And Death », qu’il est toujours le chef de la meute. À (re)voir très bientôt chez nous, le samedi 14 mai, au Durbuy Rock Festival.
Pays: FR
XIII Bis Records
Sortie: 2011/04/18
Un peu mieux (voire beaucoup mieux) que le précédent qui était vraiment naze de chez naze. Enfin, l’âge d’or du death est bel et bien derrière nous. Reste les miettes pour les gourmands…