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BLUE ASIDE – The Orange Tree

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Blue Aside est un trio américain, originaire de Boston dans le Massachussetts, qui, aussi incroyable que cela puisse paraître, réussit la prouesse de jouer du Doom / Space / Stoner / Psychédélique sans sonner comme une copie de Black Sabbath, d’Hawkwind ou de Kyuss.

Le groupe se compose d’Adam Abrams (guitare, chant), Matt Neto (batterie et chant) et Joe Twomey (basse et chant). Ces trois militants de la scène doom/psychédélique sont issus de combos underground tels que Palace In Thunderland et Aeolian Race.

D’une durée approximative de trente-six minutes, « The Orange Tree » est (d’après ce que j’ai cru comprendre) la première partie d’une saga conceptuelle. D’après sa bio, le groupe fusionne le heavy rock psychédélique et la science-fiction afin créer son propre son. Musique et paroles relatent une fable intemporelle. Une histoire d’abandon et de misère, mais aussi d’espoir et de rédemption. Ce conte débute par l’histoire de l’Oranger : dans un futur indéfini, la plus grande partie de la population terrienne est forcée de travailler sous terre, pendant que les plus fortunés se prélassent à la surface, protégés des terribles radiations solaires par l’ombre des orangers.

Cette métaphore poétique évoquant probablement le fossé de plus en plus important qui sépare les riches des pauvres est illustrée au moyen d’une fresque sonore sombre, cérébrale et envoûtante. Le style musical de Blue Aside emprunte autant au doom métal qu’au rock psychédélique et au progressif. « The Orange Tree », c’est un peu Tony Iommi et Jimi Hendrix associés à Pink Floyd pour créer la bande-son de l’adaptation cinématographique d’un roman d’Émile Zola par Georges Lucas.

La plaque, divisée en cinq plages assez longues (entre cinq et neuf minutes), apporte à chaque instant son lot d’émotions et de surprises. « The Traveler Of Time And Space » qui ouvre le bal débute par un riff doom énorme. Les premières lignes vocales rebutent. Ces growls death susurrés ne semblent pas de bon augure. Heureusement, ils laissent rapidement la place à un chant typé seventies bien plus adapté au style. Une légère accélération du tempo et un superbe solo psychédélique d’Adam Abrams nous propulsent au nirvana des amateurs de guitares. Ambiance quasi mystique pour un « Otis Sun » toujours aussi heavy dans lequel les vocaux alternent entre chœurs semi-religieux sublimes et growls profonds maléfiques. Comme son prédécesseur, le titre est transcendé par un solo de guitare extatique. « Orange Eyes » est un titre doom plus conventionnel : un riff d’une lourdeur ‘sabbatique’ qui s’étire sur plus de neuf minutes, soutenu par un chant monocorde. Quelques touches de ‘steel drum’ apportent une coloration inédite et jouissive en fin de titre. « Black Rays » est un florilège d’ambiances allant de la lourdeur monolithique du doom métal à l’allégresse du heavy rock classique en passant par quelques agressions punk rock bien senties. Ce voyage sonore surprenant se termine avec  » The Inevitable Journey », un ‘poids-lourd’ hypnotique et psychédélique.

Blue Aside arrive à surprendre dans un style musical où l’on croyait avoir tout entendu. Amateurs de science-fiction et de musique plombée inventive, ce disque est pour vous.

Pays: US
Hydro-Phonic Records
Sortie: 2010/10

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