SEVENTH WONDER – The Great Escape
Il existe actuellement beaucoup (trop) d’excellentes formations métal progressives. La plupart d’entre elles font preuve d’une technique et d’un sens de la composition irréprochables. L’amateur de prog métal, comme tout un chacun, n’échappe pas à la crise financière. Il souffre donc le martyr chaque fois qu’il lui faut desserrer les cordons de la bourse afin d’acquérir l’un des nombreux albums d’excellente facture qui sont publiés chaque mois.
Le choix le plus logique serait probablement d’acquérir le disque qui sort du lot, le chef d’œuvre, la pièce rare. Bref, un disque qui ne ressemble ni à Dream Theater, à du Porcupine Tree. Malheureusement, la chose est quasiment impossible. Ces deux formations phares ont défini les standards du métal progressif actuel et peu de formations semblent avoir le courage de s’en écarter. Il faut donc se rabattre sur une autre solution : acheter le disque qui offre un petit quelque chose de plus. « The Great Escape », le quatrième opus des Suédois de Seventh Wonder est probablement l’un de ceux-là.
Formé au début du millénaire autour du bassiste Andreas Blomqvist, du six-cordiste Johan Liefvendahl et du batteur Johnny Sandin (NDR : qui furent rejoints en 2005 par le clavier Andreas Söderin et le vocaliste Tommy Karevik), le groupe à connu son heure de gloire en Suède et aux États-Unis avec la sortie en 2008 de son troisième album « Mercy Falls« . Ce succès lui a ouvert les portes du célèbre Sweden Rock festival et lui a permis d’effectuer deux prestations remarquées dans le cadre du prestigieux ProgPower américain.
D’un point de vue stylistique, Seventh Wonder joue la carte des mélodies sophistiquées et de la technique instrumentale. Le quintette dispense un métal alambiqué, virtuose, truffé de changements d’ambiances et de variations rythmiques et qui pourtant est tellement mélodique que l’on a parfois l’impression d’avoir affaire à du A.O.R.
Quant au ‘petit plus’ dont nous parlions plus haut, c’est du côté de l’organe de Tommy Karevik et de ses superbes mélodies vocales qu’il faut aller le chercher. Car c’est vraiment par le chant que Seventh Wonder se démarque de tous ses collègues. Karevik dispose d’un timbre inhabituel en métal progressif. Mélodique, haut perché, c’est le genre de chant qui accompagne généralement les formations rock ou speed métal mélodiques. Une combinaison subtile ente les voix superbes de Joey Tempest (Europe) et de Tony Kakko (Sonata Arctica).
Divisé en sept plages, « The Great Escape » se termine par une passionnante pièce épique d’une trentaine de minutes basée, d’après la fiche info jointe au CD promo que nous avons reçu, sur l’épopée spatiale « Aniara », écrite en 1956 par le prix Nobel suédois Harry Martinson.
« The Great Escape » est l’un des albums métal progressif les plus envoûtants de cette fin d’année. Chaudement recommandé en ces périodes de grand froid !
Pays: SE
Lion Music LMC295
Sortie: 2010/12/03