CD/DVDChroniques

BLONDE ON BLONDE – Contrasts

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Blonde On Blonde, groupe dont le nom est tiré du célèbre album de Bob Dylan, est formé à Londres en 1967 à partir de trois musiciens d’origine galloise : Gareth Johnson (guitare), Richard Hopkins (basse) et Les Hicks (batterie). Le trio cherche à faire évoluer ses influences blues rock vers quelque chose de plus progressif et s’associe avec les guitaristes Ralph Denyer et Simon Lawrence. Ce dernier a joué dans des formations folk et apporte un nouvel éclairage à la musique de Blonde On Blonde, qui commence très vite à écrire ses propres chansons et tourner dans les clubs du centre de Londres, parmi lesquels le célèbre Middle Earth. Le groupe diversifie son répertoire et ouvre sur scène pour des groupes comme Traffic, les Pretty Things ou les Deviants. Les premières parties de Jefferson Airplane et des Doors lors de leurs premières tournées anglaises terminent de faire remarquer Blonde On Blonde à la presse musicale. Le producteur Barry Murray les prend sous son aile et leur fait signer un contrat qui permet la sortie du premier single « All day, all nights/Country life » en septembre 1968. Bien que ce 45 tours ne rejoigne pas les charts anglais, il suffit à attirer sur Blonde On Blonde les faveurs de la maison Pye Records qui les signe pour la réalisation de leur premier album. Juste avant d’entrer en studio, Simon Lawrence décide de quitter Blonde On Blonde en raison de divergences musicales. Le groupe veut en effet se démarquer du folk et réaliser un album davantage rock.

« Contrasts » est un album qui s’inscrit dans la première vague de ces groupes qui ne sont pas encore progressifs mais ne sont déjà plus psychédéliques. On sent des influences psyché sur cet album qui explore aussi les voies du progressif en devenir, avec une reprise bien académique d’« Eleanor Rigby » des Beatles, assorties de cuivres dramatiques. Les titres les plus remarquables sont « Ride with Captain Max », « I need my friend » ou le très beau et ambitieux « Mother Earth ». Ce premier opus sort en juin 1969 et attire quand même l’attention malgré ses ventes modestes. Blonde On Blonde fait une apparition au festival de l’île de Wight en août 1969, peu avant que Ralph Denyer ne quitte le groupe et ne soit remplacé par David Thomas. Le bassiste Richard John remplace également Richard Hopkins. Le contrat avec Pye expire et le groupe signe sur Ember, devenant également un élément régulier du show télévisé Whatever what, sur la BBC.

Sur Ember, Blonde On Blonde sort ses deux autres albums, « Rebirth » (1970) et « Reflections on a life » (1971). Le premier est tout simplement formidable, très heavy psychédélique, et ternit le suivant qui est beaucoup plus dispersé. Le groupe se sépare en 1972. De nombreuses rééditions des albums de Blonde On Blonde sont apparues depuis, surtout dans les années 90. La réédition signée Esoteric Recordings se détache du lot par les deux titres du premier single en bonus et, enfin, la reproduction exacte de la belle pochette de ce premier album.

Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC 2218
Sortie: 2010/08/31 (réédition, original 1969)

Laisser un commentaire

Music In Belgium