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FIREWIND – Days Of Defiance

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Si l’Amérique n’a découvert que récemment l’existence de Kostas Karamitroudis (alias Gus G) suite à son intégration dans le groupe d’Ozzy Osbourne, nous, Européens, vénérons ce Dieu grec de la six-cordes depuis plus de dix ans déjà. Nous avons été témoins de son implication dans diverses formations power et death métal d’envergure telles que Dream Evil, Nightrage, Mystic Prophecy et surtout Firewind.

Le line-up de Firewind a beaucoup évolué depuis sa formation à Thessalonique en 1998. Gus G. en est désormais l’unique membre original. Petros Christodoylidis bassiste depuis 2003 et Bob Katsionis (Nightfall, Septic Flesh, Outloud, Revolution Renaissance) aux claviers depuis 2004 sont toujours fidèles au poste en 2010. Tout comme le vocaliste gréco-suédois Apollo Papathanasio (Evil Masquerade, Guardenian, Majestic) dont l’intégration, fin 2005, a sans conteste, fait décoller la carrière du groupe.

En 2009, Gus G. est remarqué par Ozzy qui l’invite à prendre le poste de Zakk Wylde. Apollo Papathanasio, quant à lui, rejoint les rangs des Spiritual Beggars avec lesquels il enregistre l’excellent « Return To Zero ». Ces tournants importants dans la carrière des Hellènes auraient pu sonner le glas de Firewind. Heureusement, il n’en est rien. Bien au contraire.

Enregistré lors des nombreuses pauses accordées par la carrière ‘Osbournienne’ de Gus, le nouvel opus intitulé « Days Of Defiance » est une véritable réussite. Varié et puissant, il propulse le combo grec au niveau des leaders de la scène power métal mélodique européenne. « The Ark Of Lies » et « World On Fire », les deux titres d’ouverture sont de véritables machines de guerre. Du métal speedé que l’on croirait issu du répertoire de Judas Priest ou de Gamma Ray. Michael Ehré (ex-Metalium, Saeko, Uli Jon Roth), le nouveau batteur, y expose tout son art du tempo hypersonique à la double grosse caisse. « Chariot », le titre suivant est flanqué d’un refrain immédiat, que l’on reprendra en chœur en concert (ou seul devant le miroir). C’est l’hymne métal mélodique par excellence. La voix de Papathanasio y est si proche de celle de Jorn Lande que l’on croirait presque écouter Masterplan. Une impression que l’on retrouve d’ailleurs sur d’autres titres de l’album comme « Losing Faith » ou « Kill In The Name Of Love ». « Embrace The Sun » présente une face plus commerciale et accessible de Firewind. Du hard rock mélodique, à la limite de la FM, taillé pour cartonner sur les radios américaines. Quant à « Heading For The Dawn » et « The Yearning », ils sont emprunt d’une vélocité et d’une technique néo-classique comparable à celle de maître Malmsteen. Gus G, à l’instar d’Yngwie, est un adepte du ‘shredding’ débridé et le prouve sur le superbe instrumental « SKG », où soli, arpèges et dialogues avec le clavier de Katsionis forcent l’admiration. Ce n’est manifestement pas pour rien qu’Ozzy a porté son choix sur lui. « Broken », la ‘ballade musclée’ de l’album, ravira les fans de David Coverdale. La musique des Grecs n’a jamais été aussi proche de celle du Whitesnake des eighties. « Cold As Ice », quant à lui, semble être un hommage déguisé à une autre formation influente du hard rock mélodique : le Michael Schenker Group.

Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard si « Days Of Defiance » sort si peu de temps après le « Scream » d’Ozzy Osbourne. Qui pourrait reprocher à Gus G. de profiter de sa renommée nouvellement acquise pour faire connaître un peu mieux sa propre musique ? Surtout que celle-ci vaut vraiment le détour.

Pays: GR
Century Media
Sortie: 2010/10/25

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