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TECHNOLOGY VS HORSE – Bearula! The bear Dracula

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Quel est le point commun entre Captain Beefheart, Can, Ween, DEVO, Mr. Bungle, Nine Inch Nails, The Mars Volta, The Pixies, Primus, Frank Zappa, Sonic Youth, The Residents, Faith No More, Jane’s Addiction, The Yeah Yeah Yeahs, King Crimson, Ministry, Soft Machine, Red Hot Chili Peppers, Danzig, Radiohead, Muse, Syd Barrett, Talking Heads, The Butthole Surfers, The Raspberries, Sparks et Queen?

Réponse : tous ces groupes sont cités comme influences par les musiciens de Technology Vs Horse. Avec une culture musicale aussi diversifiée et pointue dans l’underground ou l’expérimental, il n’est pas étonnant de découvrir que la musique du groupe est elle-même une décoction aussi déconcertante que captivante. Oui, nous avons ici un des groupes les plus intéressants du moment, une bande de types qui ont le potentiel pour réveiller à coups de pieds au derrière la scène musicale endormie dans le mercantilisme et le conventionnel.

Pour aller les chercher, il faut se rendre en plein milieu du Kentucky, et on les trouvera sans doute au fond d’un garage en train d’expérimenter de nouvelles sonorités ou démonter une horloge normande pour savoir si on peut en faire un instrument de musique. Pas possible de se tromper : ces types doivent sans doute être les plus laids de la scène rock mondiale. Mais question talent, ils sont imbattables. Matt Bitner (basse, claviers), Michael Farmer (chant, claviers), Rafe Heltsley (guitare, chant), Josh Hines (batterie) et David Prater (claviers) avaient déjà quelques expériences dans d’autres groupes. Le plus emblématique d’entre eux est le colossal Michael Farmer, connu pour ses projets musicaux indépendants Mr. Neutron et Kentucky Prophet. Il a également été vu dans un jeu télévisé délirant, Beat the geeks, une sorte de Question pour un champion où ce sont des geeks (des monomaniaques d’un sujet précis, pour résumer) qui tiennent la tribune et qu’il faut détrôner avec des questions ultra-spécialisées dans les domaines les plus obscurs.

Ces individus pour le moins originaux se retrouvent donc dans ce projet Technology Vs Horse, qui en est à son troisième album, deuxième si on fait exception de la démo « Teddy jam » sortie en 2006. Déjà, les titres des deux albums laissent pantois : « Four against the Minotaur » (2007) et « Bearula! The bear Dracula ». Ce dernier album qui nous intéresse aujourd’hui contient une pochette dans le style des vieilles affiches de films d’horreur de série B des années 50. On s’attend au pire en passant à l’écoute de la musique, mais la très agréable surprise est que le contenu de cet album est tout à fait excellent, aux frontières du génial. Il est difficile de cataloguer un style qui passe de la petite chansonnette électro sautillante à une subite averse heavy metal au son famélique, pour rebondir ensuite dans une pop expérimentale qui ferait passer Primus pour un groupe de reprises de Charles Trénet. On choisira de retenir Mr. Bungle comme influence principale, histoire de se faire une petite idée, bien que les références laissées par Technology Vs Horse dans cet album soient multiples.

Le mieux est tout simplement de l’écouter, puis de revendre ses albums de MGMT ou des Dandy Warhols. Le problème sera certainement de mettre la main dessus, car cet album semble être totalement dépourvu de numéro de catalogue et est vraisemblablement une auto-production.

Pays: US
Dozing Lady Records
Sortie: 2009

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