ALPHA & OMEGA – Life swallower
L’Alpha et l’Omega, le début et la fin. Ici, le début d’un groupe dont on espère que la fin ne sera pas proche et qu’il aura le temps de sortir encore quelques albums aussi puissants et dévastateurs que ce premier album « Life swallower ». Alpha & Omega arrive de Los Angeles, Californie, et fait partie de ces groupes de hardcore de l’Ouest qui n’ont pas subi l’influence adoucissante du soleil, mais se comportent au contraire avec la rage et la furie propres aux combos ayant grandi sous la pluie et la brume de la côte Est.
Aaron (guitare), Bryan (basse), Phillip (batterie), Luis (chant) et Edgar (guitare) ont déjà à leur actif un EP cinq titres, « Devil’s bed », sorti en 2008. Cette année, ils mettent sur la table une rondelle de 11 titres et d’à peine une demi-heure, concentrée en riffs plombés, en chant hargneux et en rythmes directement sortis d’une fonderie tenue par des cyclopes quelque part aux approches de la troisième porte de l’Enfer. Paul Miner (Throwdown, New Found Glory, Terror, Thrice) est le producteur responsable de ce son à la brutalité hallucinante. Il n’y a pas que du hardcore pur et dur dans cet album, on trouve aussi de larges tranches de thrash metal qui viennent vous aplatir les neurones avant de renvoyer vos cendres par la poste à vos parents.
Le chant de Luis prend parfois des allures metalliciennes ou plutôt testamentiennes (Testament, l’autre groupe dont le chanteur essaie de copier James Hetfield). On trouve en effet chez Alpha & Omega la puissance de feu de groupes de thrash comme Metallica, Exodus ou Testament, mais également la violence hardcore de Cro-Mags ou de Madball. Plus on avance dans le disque, plus les morceaux sont puissants, jusqu’au colossal « No one to blame », juste suivi par « Seven », un petit intermède acoustique destiné à refroidir les canons antichars qui n’ont pas arrêté de tirer. Les monstres d’acier ressurgissent bien vite sur « Life swallower », le plus long morceau de l’album avec ses trois minutes et dix secondes, alternant courses de vitesse et ralentissements visqueux. C’est la même lenteur sinistre qui démarre « Faded path », gai comme la visite d’un camp de concentration un jour de neige.
Le groupe nous finit encore avec les deux derniers obus de son arsenal, « Stand alone » et « Cold reality ». Après, il n’y a plus qu’à aller se coucher ou entrer dans les ordres, car rien de plus brutal ne pourra vous arriver après l’écoute de « Life swallower ».
Pays: US
6131 Records 024
Sortie: 2010/07/13