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AT NO BIKINI BEACH – The New Bikini

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Assez bizarrement, les groupes hollandais qui s’exportent avec brio ne sont pas légion… Parmi les plus connus (et les plus intéressants), citons les Shocking Blue (« Venus » a été un N°1 américain), Golden Earring, les Nits et Urban Dance Squad, voire Alamo Race Track et De Heideroosjes, chacun dans sa spécialité et en général avec beaucoup d’originalité. At No Bikini Beach, quatuor originaire de Rotterdam, ne déroge pas à la règle et propose également un style particulier qu’il est très difficile de ramener à un quelconque mouvement.

Le groupe se forme en 2004 autour d’Arnold van de Velde et de René van Lien mais ces derniers ne réussiront à enregistrer qu’une poignée de morceaux avec un batteur qui quittera prématurément le navire. C’est en 2008 que les choses se mettent sérieusement en place avec l’engagement d’un nouveau batteur (Micha Haring) et d’un quatrième larron, Jos Hoevenaars, qui endossera par la même occasion le rôle de producteur. Il est bon de signaler que ces musiciens ont tous une expérience (et même une vie musicale) en parallèle, faisant d’At No Bikini Beach un side project. Le résultat de ces années de jam sessions se retrouve sur « The New Bikini », un premier album surprenant.

Surprenant, car il s’agit d’un album exclusivement instrumental, à l’exception d’une seule plage (« Golden Girls ») qui oscille entre les Doobie Brothers, les Klaxons et les débuts de Red Hot Chili Peppers, avec une voix haut perchée. Les douze compositions restantes font la part belle à des pièces dont les paroles paraissent tout simplement superflues, et qui mettent l’accent sur la dextérité des musiciens pour qui la maîtrise parfaite de leur instrument n’est pas un vain mot. « Roll To The Beach », la plage d’intro assez pop, pourrait très bien être diffusée en radio sans choquer les auditeurs, tandis que le léger « Ijsmuggen » constitue un point d’accroche assez efficace.

On passera toutefois sur « Kevin Spacey », longue improvisation à tendance post rock mâtinée de cuivres qui ne fera frémir que les mélomanes avertis. En effet, c’est plutôt sur de courtes distances que le groupe se révèle intéressant, à l’instar du très oriental « Arnold vs Marokko », du futuriste « Onnodige Hit » ou de l’excellent « Vurende Ee ». On pourrait même s’amuser à trouver certaines influences de formations plus conventionnelles. Ainsi, « Ibizahut » fait assez Placebo tandis que « Open Rene » aurait pu être interprété par Morphine. Vous l’aurez compris, At No Bikini Beach est un groupe à part et « The New Bikini » bien plus qu’un album de post rock, même si on aura tendance à le cataloguer comme tel. Une fois de plus, la Hollande tient un groupe au pedigree tout à fait particulier…

Pays: NL
Dying Giraffe Recordings DGR034
Sortie: 2010/07/12

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