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INSIDIOUS DISEASE – Shadowcast

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Dans le monde impitoyable du death metal, il est de plus en plus difficile de se distinguer par l’originalité ou le renouvellement des idées. Avec Insidious Disease, il semble qu’une nouvelle clairière ait été découverte dans cette forêt dense, offrant de nouvelles possibilités d’exploitation. Il faut dire que pour cela, Insidious Disease a un maximum d’atouts de son côté, grâce à l’expérience confirmée et la technique solide de ses musiciens.

Le groupe est formé en 2004 par une association de malfaiteurs bien connue des broyeurs d’enclumes et des dévastateurs de monastères : Silenoz (guitare, ex-Dimmu Borgir), Jardar (guitare, ex-Old Man’s Child), Tony Laureano (batterie, de chez Nile et Angelcorpe), Shane Embury (basse, ex-Napalm Death, Brujeria, Lock Up) et Marc Greve (chant, ex-Morgoth). Ce dernier apporte un chant qui se détache des classiques gargouillis infrasoniques caractéristiques des hurleurs de death metal. Côté rythmique, l’équipe en place assure un rideau infranchissable de plomb et d’acier, et les guitares agissent en une paire redoutable qui tient plus du hachoir que de la musique de chambre.

Après avoir été remarqué lors du dernier Open Air Festival de Wacken en 2009, Insidious Disease arrive enfin sur le marché avec une galette digne de sa réputation dans les milieux autorisés. « Shadowcast » débute avec une charge furieuse intitulée « Nuclear salvation » (tout un programme…) et se poursuit avec un convoi compact de titres dévastateurs. Il faut moins de 37 minutes et neuf morceaux pour se retrouver fondu dans le mur, aplati par la masse des décibels et des manifestations de force et de technique. On remarquera plus particulièrement des marteaux-pilons inspirés comme « Abortion Stew », « Desire » ou « Value in flesh ».

En matière de death metal, Insidious Disease ne déçoit pas et soutient la comparaison avec les maîtres du genre, comme Death, Morbid Angel ou Entombed. Évidemment, l’album s’adresse aux amateurs du genre, car je crois bien que ceux qui ne se sont pas remis de la mort de Michael Jackson risquent de ne pas adhérer à cette idéologie musicale.

Pays: NO
Century Media
Sortie: 2010/07/12

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