ECLECTIKA – Dazzling Dawn
Nous ne savons pas grand-chose de l’histoire d’Eclectika puisque son site officiel et sa page MySpace sont un peu avares d’informations à ce sujet. Tout au plus peut-on y découvrir que le combo est français, originaire de Dijon et qu’il est composé de trois membres : Aurélien Pers au chant, Alexandra Lemoine au chant elle aussi et Sébastien Regnier qui s’approprie tout le reste du travail. De l’enregistrement des instruments au management du label en passant par la composition de la musique, l’écriture des paroles, la confection de l’artwork et la production, Sébastien fait tout. Eclectika existe depuis 2001 et a construit sa discographie autour d’une démo « Funeral Victorious March » (1995) et de deux albums : « The Last Blue Bird » (2007) et « Dazzling Dawn » (2010).
Comme le suggère son patronyme, la musique d’Eclectika est relativement éclectique. Un début symphonique majestueux (bizarrement intitulé « The End ») introduit un « Dazzling Dawn » black métal faussement primaire, puisqu’il est agrémenté de parties acoustiques, d’un chant féminin lyrique et d’un solo de six cordes plutôt correct. « Sophist Revenge », le titre suivant est du même acabit. Le brassage de true black métal froid et primaire à la norvégienne et de chant lyrique y est du plus bel effet. Malgré un titre en français, « Les Démons Obsédants du Regret » est interprété dans la langue de Shakespeare. Il y présente une facette beaucoup plus mélodique d’Eclectika. Ce titre atmosphérique, où la guitare acoustique et les claviers se taillent la part du lion, met magnifiquement en valeur la jolie voix d’Alexandra Lemoine ainsi que le talent de six-cordiste de Sébastien Regnier. « There Is No Daylight in The Darkest Paradise » pourrait, quant à lui, servir de carte de visite au groupe puisqu’il mélange un peu tous les styles. Deux instrumentaux, l’étouffant « Experience 835 » et le symphonique « The Next Blue Exoplanet », présentent un visage cinématographique de la personnalité d’Eclectika et tranchent énormément avec le retour de la violence black métal de « Marble Altar » et « Stockholm Syndrome ». « 11 corps décharnés » est la seule petite faute de goût, dix minutes de bruitages inutiles pour terminer un album qui n’avait pas vraiment besoin de cela.
« Dazzling Dawn », bien que truffé de chant féminin et d’arrangements symphonique, est quand même réservé à un public averti et amateur de métal extrême.
Pays: FR
Asylum Ruins ASYLCD002
Sortie: 2010/02/25