DIE ON MONDAY – Black Cat
La bio de Die On Monday relate, en quelques lignes, l’histoire de ces quatre potes qui, à force de se réunir tous les lundis pour picoler, finissent par décider de former un groupe rock. Les copains ‘imbibés’ en question ne sont pas inconnus de la scène rock française. Ainsi, Benjamen Rubin était-il jadis le guitariste d’Aqme, Wiliam Brouzes le batteur de Comity, Vincent Mercier le bassiste de Vegastar et Toni Rizzotti le chanteur d’Enhencer. En résumé, (et j’espère que le groupe me pardonnera d’être aussi cru) rien que des groupes dont, personnellement, je n’ai rien à battre.
Voilà donc une chronique qui démarre plutôt mal. Pourtant, miracle du lundi, de la musique, de l’amitié et de l’ébriété, l’album « Black Cat » des Die On Monday tourne sans arrêt sur ma platine. La raison en est simple : ce premier album est tout bonnement excellent. Quelle heureuse surprise de constater que les amis du lundi n’ont pas essayé de compiler les influences de leurs quatre ex-combos respectifs, mais plutôt d’aller voir dans d’autres lieux ce qui s’y passait. D’autres lieux ? Peut-être pas, disons plutôt d’autres époques. Car ses influences, c’est au début des seventies et dans les années nonante que le groupe est allé les chercher, en mixant de manière plutôt heureuse le heavy rock de Black Sabbath, le grunge de Soundgarden, d’Alice In Chains ou même de Temple Of The Dog et le Stoner de Kyuss et des Queens Of The Stone Age.
L’album démarre très fort sur un « Black Cat » lourdingue et hautement jouissif. Des guitares heavy sur un fond pourtant bien rock’n’roll, rien de tel pour se mettre dans l’ambiance. Pour « Femme Fatale », le groupe va même jusqu’à remonter à une période antérieure à celle de Black Sabbath en proposant un titre tout ce qu’il y a de plus ‘garage rock’ sur lequel on a presque envie de danser le jerk.
La grande force de Die On Monday est que sa musique, bien qu’influencée par des combos plutôt sombres, n’est pas du tout déprimante. On peut même dire, sans avoir peur de se tromper, que Die On Monday a le stoner joyeux. Les riffs robustes sont soutenus par des mélodies vocales énergiques aux refrains ‘popisants’ rendant chaque composition irrésistible. Tout ici donne envie de taper du pied, de secouer la tête et de se resservir une bière.
« Black Cat » a été produit par Fred Duquesne (Watcha) et mastérisé par Steve Rooke (Franz Ferdinand, Killing Joke, In Flames) aux célèbres Abbey Road Studios. Le son met parfaitement en valeur le mélange à la fois rugueux des guitares et poli des vocaux.
Une chose est sûre : le rock aurait vraiment perdu quelque chose si ces quatre potes s’étaient contentés de continuer à boire de la bière lors de leurs réunions hebdomadaires. Vivement lundi prochain, qu’ils nous écrivent la suite.
Pays: FR
XIII BIS Records
Sortie: 2010/03/29