CD/DVDChroniques

JUKEBOX THE GHOST – Let Live & Let Ghosts

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Certains albums mettent du temps pour arriver jusqu’à nous. Par exemple, « Wildfires » de The Mohawk Lodge est sorti au Canada en 2007 et vient à peine d’être distribué en Europe. Mais c’est également le cas de « Let Live & Let Ghosts », le premier essai de Jukebox The Ghost, millésimé 2008 et seulement sur le point de rejoindre les racks des disquaires par ici, alors que le second est déjà dans le pipe-line. Le fait qu’ils aient tourné en première partie d’Adam Green tout au début de l’année n’est sans doute pas étranger à l’engouement soudain pour ce trio désormais basé à Philadelphie. Le chanteur et pianiste Ben Thornewill, le guitariste Tommy Siegel et le batteur Jesse Kristin jouent ensemble depuis leur rencontre à l’université au début des années 2000. Les choses prennent toutefois une tournure plus sérieuse en 2006, lorsqu’ils commencent à prendre conscience de leurs possibilités. Après d’intenses tournées, ils sont arrivés avec leur premier album mentionné plus haut.

Les premières notes de « Good Day », la plage d’intro, nous indiquent d’emblée la direction qui sera suivie. En effet, contrairement à la majorité des groupes de rock, c’est autour d’un piano que sont articulées leurs compositions. Mais autant couper court à toute supposition, Jukebox The Ghost ne sonne pas comme du Keane, ou alors à de (très) rares occasions. Le son de la guitare, bien présent lui aussi, coupe court à toute discussion sur le sujet. En revanche, l’ombre de Queen période « A Night At The Opera » plane en permanence sur la plaque (« Beady Eyes On The Horizon » et « Under My Skin » font très « Bohemian Rhapsody » tandis qu’il ne faut pas chercher bien loin les influences du triptyque final de l’album…).

Sans être complexes, les titres sont généralement bien construits, travaillés et peu conventionnels, voire imprévisibles à l’instar du théâtral « Victoria » ou de l’ambitieux « My Heart’s The Same » qui forme une longue pièce avec « Lightning Myself On Fire » (et sa guitare à la Brian May) alors que « Static » aurait pu s’insérer tout à la fin du dernier album de Muse. Toutefois, le bémol réside dans le fait que la voix de Ben Thornewill est loin de rivaliser avec celle de Freddie Mercury ou de Matt Bellamy… C’est d’ailleurs quand ils tentent d’imposer leur propre style qu’ils se montrent les plus convaincants, comme sur l’efficace « Hold It In » dans une veine plus pop. Malheureusement, ils s’enfoncent trop volontiers dans un labyrinthe sonore aux multiples débouchés dont ils ont parfois du mal à trouver la sortie. En Belgique, un groupe comme Papa Dada qui a remporté le Concours Circuit 2008 sonne de la même manière. Et vous savez ce qu’on en pense…

Pays: US
New Music Club NEWMC006 / Rough Trade
Sortie: 2010/03/15

Laisser un commentaire

Music In Belgium