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HEADCHARGER – The End Starts Here

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‘Euh, les vaches ?’ Jusqu’à aujourd’hui, si l’on m’avait demandé de donner le point commun entre le sud des États-Unis et la Normandie, c’est probablement la réponse que j’aurais faite. Les vaches, qui, dans le sud Américain gambadent dans les prairies en attendant d’être transformées en hamburgers et qui, chez les Normands, fournissent la matière première nécessaire à la fabrication du fameux camembert.

Dorénavant, si l’on me repose cette question, je répondrai sans hésitation : ‘Le Boogie Rock Couillu’. La raison de ce revirement porte un nom : Headcharger ; ce combo ‘Made In Normandie’ qui avec « The End Starts Here » vient de sortir un album de hard rock hyperburné fortement teinté d’influences sudistes.

Les deux premiers opus du groupe, « Headcharger » en 2005 et « Watch The Sun«  en 2007, fortement attachés à la scène hardcore, ne laissaient rien deviner de sa passion pour le hard boogie blues sudiste d’un combo comme Lynyrd Skynyrd, par exemple. Pourtant, il faut bien se rendre à l’évidence – les riffs hard rock « down-tempo » (« The End Starts Here », « The Gambler »), la guitare slide (« Down My Neck »), le blues acoustique (« Harvey Keitel’s Syndrome »), l’harmonica sur le très ‘ZZ Topien’ « Would You ? » – pas de doute possible, nous sommes orientés plein sud !

Que les fans de la première heure se rassurent, Headcharger a quand même su garder un peu de l’énergie et de la brutalité du hardcore des premiers jours. Les Normands balancent même toute une série de titres tout à fait ‘slamables’, ‘moshables’ et ‘pogotables’ (« Intoxicated », « The Invention Of Solitude », « I Hate Myself and I Want You Back »). La brutalité pure a toutefois été (légèrement) tempérée par injection massive de graisse de bison et d’huile de vidange.

Au cours de son voyage entre le hardcore de New York et le rock sudiste de Jacksonville, Headcharger s’est autorisé petit détour par la Californie, pour deux titres vibrants au son stoner de Fu Manchu (« Be My Betty Page » et « Breathe Out »).

Alors, la Normandie serait-elle en train de devenir la nouvelle capitale du rock sudiste ? Aucun doute pour moi, étant donné la qualité de ce « The End Starts Here » bien supérieur à certaines productions yankees récentes. Cependant, comme l’on ne peut jamais jurer de rien, je me contenterai de faire une réponse de Normand : ‘P’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non’.

Pays: FR
XIII Bis Records
Sortie: 2010/01/25

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