TILES – Window Dressing

« Window Dressing » est le quatrième album studio de ce groupe américain. Composé de Paul Rarick au chant, Chris Herin aux guitares, Jeff Whittle à la basse et Pat DeLeon à la batterie, Tiles jouent un hard-rock mélodique, sans claviériste pourtant, dont les racines sont à rechercher chez Rush. Ce nouvel opus a été mixé par un certain Terry Brown. Ce dernier a travaillé avec des gens tels IQ, Rush et Fates Warning.

Dans leur style, il est plutôt rare de rencontrer de très longs morceaux. Pourtant, c’est avec un titre de plus de 17 minutes que le CD débute. « Window Dressing » est assez varié. Le hard est abandonné de temps à autre au bénéfice de parties plus mélodiques et douces, voire quasi acoustiques. Les musiciens en deviennent parfois progressif dans leur approche et savent jouer sur les ambiances comme la superbe partie centrale très floydienne de ce morceau qui en fait le meilleur de l’album.

« Remember to Forget » et « All She Knows » manquent de personnalité et sont vite oubliés. Par contre, « Capture the Flag » renoue avec la créativité tant dans les arrangements que dans les vocaux. Le solo du guitariste s’impose. Sur « Tear-Water Tea », on peut entendre le violon de leur invité Matthew Parmenter. Il donne immédiatement une couleur particulière au morceau qui sonne acoustique s’il n’y avait la basse. Le chant nous captive pour un nouveau moment fort de l’opus.

C’est alors deux instrumentaux qui nous sont offerts. Le premier « Stop Gap » voit l’arrivée de claviers pour des sonorités inédites. Le second « Unicornicopia » retrouve le violon accompagné d’un piano pour un duo très classique au coin du feu. C’est le moment que choisi « Paintings » pour nous secouer, nous réveiller. Un morceau qui fait presque Iggy Pop.

A nouveau, un court instrumental vient couper l’ambiance. C’est « A.02 », joué à la guitare acoustique. S’ensuit « Slippers in the Snow ». Sur ce titre, c’est le graphiste Hugh Syme qui y joue les claviers. Le morceau dégage une ambiance différente. C’est une très belle ballade et un grand moment. On termine avec « Spindrift » en renouant avec le style de « Window Dressing ». Cet excellent titre nous fera parfois penser à du King Crimson.

Belle pochette également ! Elle a été réalisée par Hugh Syme qui n’est autre que l’auteur de celle du chef d’oeuvre de Arena, « The Visitor ».

Pays: US
InsideOut IOMCD 167
Sortie: 2004/05/17