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POISONBLACK – Of Rust And Bones

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Lors de la gestation de « Of Rust And Bones », l’idée de base de Poisonblack et du producteur Hiili Hiilesmaa (Him, Sentenced, Lordi, Amorphis) avait été de n’utiliser en studio que deux guitares, une batterie, une basse et un clavier pour soutenir la voix si caractéristique de Ville Laihiala et d’enregistrer dans des conditions proches du live afin d’obtenir un son brut et d’arriver à capturer l’essence même du groupe.

Si sur papier, l’idée semble plutôt intéressante, il n’en va pas tout à fait de même une fois que le CD se retrouve dans un lecteur numérique. Car, il faut bien l’avouer, l’énorme défaut de ce quatrième album du combo finlandais, c’est la faible qualité du son. Fort heureusement pour les fans inconditionnels de l’ancien vocaliste de Sentenced, la qualité des compositions est inversement proportionnelle à celle de la production.

Si la trame principale est toujours le métal gothique et dépressif, Laihiala et ses tristes compères sont parvenus à diversifier leur propos et à mener leurs compositions vers des horizons beaucoup plus variés. Ainsi, après un « My Sun Shines Black » plutôt classique pour le groupe, pouvons-nous apprécier le hard rock mélodique de « Leech », et « Buried Alive », ainsi que le rock/métal speedé et burné de « Casket Case ».

Cependant, c’est dans la seconde partie de « Of Rust And Bones » que les cinq musiciens d’Oulu parviennent à nous surprendre et même à nous bluffer en proposant trois titres vraiment différents de leur démarche habituelle. « Invisible » et « Down The Drain » en premier lieu, deux titres heavy, bluesy et psychédéliques de plus de huit minutes chacun où les influences conjuguées de Pink Floyd et de Black Sabbath font merveille. « The Last Song » ensuite, une composition à tiroirs aux fortes sonorités seventies qui tient lieu de final époustouflant et qui, en montant graduellement en puissance, met en avant les talents de six-cordiste de Laihiala et l’orgue Hammond de Marco Sneck.

En conclusion, « Of Rust And Bones », qui s’avérait un peu décevant lors d’un premier survol inattentif, se révèle finalement être l’une des – si pas la – meilleure réalisation du groupe finlandais.

Pays: FI
Century Media
Sortie: 2010/03/22

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