NIBLETT, Scout – The calcination of Scout Niblett
« The calcination of Scout Niblett » est le cinquième album de cette chanteuse-guitariste-batteuse, originaire de Nottingham en Angleterre où elle a également étudié la musique, après « Sweet Heart Fever » (2001), « I Conjure Series » (2002), « I Am » (2003), « Kidnapped by Neptune » (2005) et « This Fool Can Die Now« (2007). C’est armée d’un fer à souder qu’on la voit sur la pochette de l’album en noir et blanc, comme pour préfigurer un disque chauffé à blanc, enregistré sous la houlette du légendaire Steve Albini.
Le résultat de cette fonderie musicale, c’est un son de guitare qui croule sous le larsen dès le premier titre de l‘album « Just Do it », avant de laisser la place à la voix nue de Scout, qui rappelle indéniablement PJ Harvey. « The calcination of Scout Niblett », morceau-titre de l’album aux accents grunge et où Scout Niblett commence à taper sur ses fûts, fait remonter à la surface l’esprit de Kurt Cobain, dont l’âme n’est par ailleurs jamais absente sur cet album. A mi-chemin, « Cherry Cheek Bomb » laisse exploser une fureur sonore trop longtemps retenue en fin de morceau.
Scout Niblett poursuit son œuvre au noir, avec des titres qui retiennent leur énergie. « Strip me Pluto » fait référence à l’astrologie, un des thèmes de prédilection de la chanteuse, dont la voix est en apesanteur sur sa guitare fuzz. L‘album s‘achève sur « Meet and greet », où la guitare dessine des harmonies hispanisantes, tandis qu’au loin s’entend une sorte de rumeur, sur fond d’histoire d’amour traitée à la manière d’un flamenco.
Rêche et rude de prime abord, « The Calcination of Scout Niblett » est un de ces disques qui se bonifie au fur et à mesure des écoutes, une œuvre à la fois simple et complexe qui décrit les tourments d’un petit bout de femme à travers sa voix et les accords de sa guitare distordue.
Pays: US
Drag City Records DC424CD
Sortie: 2010/01/18