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SHOWSTAR – Think Ringo

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On ne peut franchement pas dire que les musiciens de Showstar soient pressés de sortir des albums. Ils ont en effet besoin de trois à quatre ans avant de mettre sur le marché du nouveau matériel. Après « We Are Ready«  (2003) et l’excellent « Dot«  (2006), voici qu’arrive « Think Ringo », le troisième album du groupe hutois emmené par Christophe Danthinne. Pendant ce laps de temps, ils ont confirmé leur statut de Poulidor du rock anglais en assurant les premières parties notamment de Maxïmo Park (2007) et des Charlatans (2008), ils ont désactivé leur compte MySpace avant de revenir sur leur décision et puis surtout des rumeurs alarmantes de séparation se sont échappées de la cité mosane… Heureusement, il n’en est rien. Ajoutons que l’originale campagne de teasing (au cours de laquelle ils simulaient l’enlèvement et la séquestration tour à tour de Jean-Michel Javaux, Jean-François De Sart et Rudy Léonet) à l’occasion de la sortie du single « Gold Mine », a annoncé un retour aux affaires plus que prometteur.

Si l’on excepte « Think Ringo » (Starr?) le semi instrumental qui clôture l’album, on est en présence de neuf titres relativement courts (à peine une grosse demi-heure au total) qui vont droit à l’essentiel. On retrouve en effet avec plaisir la sensibilité et le souci mélodique très british qui les caractérisent (la production de Gareth Parton, artisan entre autres du son de Foals, The Rakes ou The Beta Band, n’y est sans doute pas étrangère). L’entêtante plage d’intro, « Residents Of The Lost Club » ainsi que l’excellent « (Love) » (le deuxième single) confirment qu’ils n’ont rien perdu de leur rafraîchissant don d’écriture.

Parmi les morceaux les plus réussis, citons encore le séduisant « Building A House » et surtout le quasi parfait « Finger Generation », deux titres qui feraient bonne figure sur la bande FM. En revanche, « On The Telly » vaut plus par ses paroles délirantes que par ses arrangements, alors que « Battle Of The Bands » fait penser à du Blur peu inspiré. Restent les très catchy « My Name Is John » (Lennon?) et « Your Eighties », qui portent clairement la marque de fabrique du groupe et nous confirment que s’ils étaient nés dans la banlieue de Manchester ou de Liverpool, ils seraient vraisemblablement des stars outre-Manche.

Sur ce, terminons avec une réflexion… Au vu des influences, on imagine que le titre de l’album est plutôt un hommage au batteur des Beatles qu’à l’ex-mari de Sheila. Encore qu’en connaissant l’humour de Christophe Danthinne, on ne peut jurer de rien…

Pays: BE
Vespasonic
Sortie: 2010/02/15

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