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NEVÄRLLÄJF – Klusterfloristen

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Nevärlläjf est un groupe originaire de la ville de Mora au cœur de la Suède. Le groupe est né en 2005 et est constitué de cinq jeunes musiciens issus, à l’instar du Genesis des débuts, du même établissement scolaire. Tor Sandell (synthétiseurs), Daniel Björklund (guitare), Fredrik Sommar (basse), Martin Olsson (guitare) et Olle Karsson (batterie).

« Klusterfloristen » est apparemment le premier album du quintette scandinave. C’est un disque purement instrumental, dont le style rappelle celui de l’école de Canterbury. C’est dans ce style, rappelant furieusement les grands Camel tels que « Mirage » que débute le premier titre, « Hem-o-Röj », mais pas de copie, la rythmique change rapidement pour virer au funk, avec des touches de guitares métal. Sur « The Carpet », on assiste à une belle joute entre le bassiste et le batteur, chaque phrase étant ponctuée par des accords soutenus de guitare, entre Yes et Tool, en quelque sorte.

La troisième plage (suis trop feignant pour écrire le titre en entier !) est encore très prog mais cette fois ornée de guitare jazz à la Philippe Catherine. Sur la quatrième, le groupe passe du jazz au métal, puis au funk. Et ainsi de suite, vous l’aurez compris les changements de rythme et de style sont permanents, et c’est cela qui rend cet album agréable à écouter. Guitares tantôt jazz, tantôt métal, rappelant aussi à certains moments les envolées de Zappa, contretemps façon Yes ou King Crimson, tout est là pour plaire aux amateurs jazz-rock, d’autant qu’au point de vue virtuosité nos compères brillent par leur savoir-faire.

Un petit côté Motown sur « The Sacrifice Of Gluteus Magnus », fait penser aux ambiances cuivrées de « Face Value » de Phil Collins. À propos de ce dernier, on n’est pas loin non plus de Brand X. On termine avec un « Kyskastsdisco » métal agrémenté d’une petite touche baroque aux sonorités de clavecin et un final à nouveau proche de la bande à Chris Squire (je cite Chris parce que c’est particulièrement marqué sur la ligne de basse).

Seul point négatif, le caractère strictement instrumental rend l’écoute de l’entièreté de l’œuvre un peu fastidieuse. Mais c’est peut-être aussi là le grand mérite de Nevärlläjf que de réussir un disque aussi plaisant dans un genre aussi difficile et ingrat que le progressif instrumental.

Pays: SE
Musea Parallele MP 3092
Sortie: 2009/11

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