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PANIC ROOM – Satellite

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Nous avions découvert Panic Room en 2008 lors de la sortie de « Visionary Position« . Ce nouveau groupe fondé par d’anciens membres de Karnataka a depuis été récompensé pour cet effort. La Classic Rock Society leur a décerné l’an dernier le prix du Meilleur Nouveau Groupe. En ce début d’année 2010, ils reviennent avec un opus enregistré cette fois live en studio de manière à conserver la puissance et la spontanéité.

Panic Room, c’est avant tout la voix d’Anne-Marie Helder, chanteuse mais aussi guitariste, claviériste et auteur-compositeur, bref une artiste complète qui tourne également en solo. Elle ne s’arrête d’ailleurs pas là puisqu’elle vient d’enregistrer un duo avec John Wetton qui figurera sur l’album « iCon 3 » du duo Wetton/Downes. Ensuite, elle fait aussi partie de Mostly Autumn, sans compter son aide souvent apportée à Fish. Justement, au sein du groupe de Fish il y a le batteur de Panic Room, Gavin Griffiths. Bref autour de Panic Room il y a une famille de groupes anglais qui ont du répondant.

Il ne faudrait pas non plus oublier le claviériste Jonathan Edwards, lequel coécrit quasi tous les titres avec Helder. Ajoutez à cela le guitariste Paul Davies et le bassiste Alun Vaughan et le quintette est au complet, une formation inchangée par rapport au précédent opus. C’est sans doute grâce à cela que ce nouveau disque marque un bon en avant. Il est plus consistant. Il faut dire qu’Helder a un don pour les chansons pop rock accrocheuses comme ce « Freedom to breathe » qui ouvre les hostilités. Il n’y a pas que cela bien sûr, mais l’équilibre est bien plus réussi que sur le premier opus.

« Picking up knives » démontre les qualités vocales d’Helder. Elles s’occupent de toutes les voix avec brio. Elle se fait chatte (« I am a cat »), nous conte l’automne. Les mélodies sont fortes. Nous sommes captivés par la douceur de sa voix. Ecoutez le mélancolique « The Fall », tout en légèreté, mais d’une grande puissance. La tristesse la gagne sur « Yasuni ». Elle critique la destruction de l’Amazonie au nom de l’économie, et ce au mépris des lois. Son chant virevolte, un véritable synthé vocal !

Le soleil brille dans les paroles de « Sunshine » qu’elle chuchote. Elle met le feu avec le pop rock « Into the fire » et se plonge dans les mystères de l’univers (« Dark star ») pour un moment subliminal dans lequel la guitare explose de mille feux. Impossible de ne pas citer le morceau titulaire, « Satellite », qui débute dans une douceur veloutée et monte en puissance avec un refrain qui reste en tête bien après la fin. Pas de doute, Panic Room nous met la tête dans les étoiles !

Et ce n’est pas tout. La version chroniquée ici est l’édition spéciale contenant un CD bonus. Elle est disponible via le site internet du groupe. Vous vous demanderez sans doute si elle vaut le supplément. C’est vrai que souvent on vous propose des démos ou autres récupérations dans ces bonus. Pas de ça ici ! Les quatre morceaux sont des réussites et il serait dommage de les manquer. Ecoutez l’intense « The great divide », ou quand un océan sépare deux êtres qui s’aiment, ou encore le splendide « Sandstorms » qui a du Fish dans les tripes.

Le livret est aussi une merveille. Il a été réalisé par Amy Teslin Davies. C’est un régal pour les yeux et on le feuillette avec plaisir tout en écoutant le CD.

Ce second Panic Room est vraiment une réussite. Rien d’innovant bien sûr, on nage dans la mouvance Classic Rock et la zone Fish, Asia, Mostly Autumn, etc. Certains titres peuvent parfois faire penser à notre Sarah Bettens, mais nous sommes ici un cran au-dessus. L’écoute de cet opus fait un bien fou à nos oreilles et je vous conseille vivement l’édition spéciale, avec son CD bonus et son livret étendu.

Pays: GB
Firefly Music FMCD002-S / Voiceprint
Sortie: 2010/01/25

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